Demi-échec pour la diversification engagée chez Google. Si Android paraît connaître le succès, il n’en va pas de même pour le Nexus One. Pour  relancer le terminal, l’éditeur renonce à le vendre en ligne.

Google espérait profiter du bouche à oreille pour vendre son Nexus One en ligne. Et cela en se passant des sacro saintes boutiques des opérateurs. Aux Etats-Unis, le terminal lancé le 5 janvier était proposé avec un abonnement T-Mobil à 179 dollars. Ou « sec » aux prix fort de 529 dollars, l’appareil étant en principe compatible avec le réseau AT&T.

 

Cette campagne de commercialisation – et de marketing – low cost a montré rapidement ses limites. Une semaine après le lancement, les compteurs de Google affichaient à peine 20.000 unités vendues. Les clients étaient pour la plupart des technophiles qui voulaient ajouter le Nexus à leur brochette de terminaux, au grand dam de T-Mobile qui ne constatait pas d’envolée de ses abonnements.

La firme de Mountain View a semble-t-il tiré les leçons de cet échec (peut-être encouragé par la filiale de l’opérateur allemand). Elle vient donc d’annoncer sur son blog l’abandon pur et simple de la vente en ligne. Andy Rubin, le responsable du projet Android/Nexus One, y annonce que la e-boutique sera transformée en vitrine de découverte des différents terminaux utilisant le système d’exploitation de Google..

 

« Il est clair que la plupart des consommateurs souhaitent pouvoir toucher un téléphone avant de l’acheter et veulent aussi choisir parmi un large éventail de forfaits », a-t-il précisé. Rappelons qu’en France le terminal est proposé chez SFR à partir de 129 euros avec un forfait Illimythics 5 Webphone ou 449 euros sans abonnement.

L’échec du Nexus One ne signifie pas pour autant celui d’Android. Le PDG de Google, Eric Schmidt, a annoncé à l’occasion de l’assemblée générale des actionnaires de la société jeudi dernier qu’il se vendait 65.000 terminaux Android par jour. Soit près de 2 millions par mois.