Cédé à un groupe d’investisseurs privés il y a 18 mois pour bénéficier d’un nouvel élan, l’éditeur spécialisé dans les solutions de gestion de parc d’impression fait évoluer son modèle économique ense diversifiant dans les services managés d’impression.

Doxense ne se contente plus de vendre des licences logicielles, il s’est organisé pour pouvoir prendre directement en charge la politique d’impression de ses clients en vue d’en optimiser les coûts.

« Malgré les nombreuses solutions existant sur le marché, 90% des clients continuent d’ignorer leurs coûts d’impression. Surtout, faute de compétences, ils négligent ou échouent à mettre en place les process qui leur permettraient de les réduire », constate Giovanni Giusti, président de la société.

Pour mettre en œuvre cette offre de services, Doxense s’est adjoint l’expertise d’un directeur technique, Xavier Meneboode, chargé notamment de la direction de projets, et d’un business development manager dédié, Stéphane Beaumont, un ex-VMware.

Pour l’accompagner dans la vente et l’exécution de ses contrats, Doxense cherche à s’appuyer sur des partenaires. Notamment des infogéreurs ou des tiers-mainteneurs, pour porter la relation commerciale avec les grands clients, et des revendeurs de consommables, pour assurer la logistique des consommables. Doxense se réserve l’installation des logiciels, la gestion de projet et le pilotage des contrats.

Doxense se rémunère sur l’économie réalisée

Doxense estime avoir une carte à jouer face aux constructeurs de systèmes d’impression, qui proposent pourtant déjà tous des contrats de services managés d’impression. « Les constructeurs ne mettent pas réellement en place de politique de réduction de coûts car ils se rémunèrent sur les consommables », estime Giovanni Giusti. Les contrats formalisés par l’éditeur prévoient eux une rémunération calculée sur les économies générées. Doxense peut même s’engager sur le pourcentage d’économies à réaliser.

Autre atout souligné par Giovanni Giusti, le service de pilotage d’impression Doxence ne nécessite aucun investissement préalable alors que les constructeurs commencent bien souvent par renouveler le parc existant. « les clients sont à la recherche de solutions capables de gérer des parcs hétérogènes, qui leur permettent de faire évoluer leur matériel à leur rythme tout en gardant le choix du fournisseur ».

Une équipe sensiblement étoffé et une croissance forte

Si l’équipe historique est toujours en place – y-compris son directeur général Vincent Lemaire  Doxense l’a substantiellement étoffée au cours des dix-huit derniers mois. Outre Giovanni Giusti, ex-patron d’Océ France et d’UFP International, Stéphane Beaumont et Xavier Meneboode, l’éditeur a accueilli Michel Dermont, ex-patron de Lexmark consumer Europe et ex-patron de Kodak Europe. Lui, Vincent Lemaire et Giovanni Giusti font partie du groupe d’actionnaires qui a racheté la société fin 2013 à la société Archimed.

Passé de 13 à 20 collaborateurs depuis septembre 2013, l’effectif pourrait encore quasiment doubler cette année. En plus de se diversifier dans les services, la société vient en effet de démarrer son internationalisation en ouvrant des bureaux en Grande Bretagne et bientôt en Allemagne.

Sous l’impulsion de ses nouveaux actionnaires, le chiffre d’affaires a progressé de 30% sur l’exercice 2014, à 2,5 M€, et les prises de commandes ont augmenté de 50%. Cette année, Doxense vise 5 M€ de volume d’affaires.