Un chiffre d’affaires stable, une chute de la marge brute et du résultat net, tel est le tableau que nous présente Devoteam pour 2009. La SSII, qui a licencié 160 personnes, va se lancer dans le SaaS.
Devoteam a publié ses résultats 2009. Avec 459,5 millions d’euros, le chiffre d’affaires est parfaitement stable. « C’est un résultat très honorable par rapport à nos concurrents, surtout pour une entreprise qui n’est pas un acteur de l’outsourcing et qui ne bénéficie pas de contrats pluriannuels pour stabiliser ses résultats en temps de crise. Si on nous avait proposé ses résultats en début d’année 2009, nous aurions signé tout de suite », commente Stanislas de Bentzmann, coprésident du directoire. Cet équilibre est dû notamment aux activités de la filiale allemande Danet qui pèse 6,5% du chiffre d’affaires du groupe. « En organique nous sommes en décroissance de 7 à 8% », reconnaît le dirigeant qui évoque un taux d’utilisation des ingénieurs et consultants en retrait de 2 points. Les contrats réalisés en Russie, en Turquie, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ont, bien que dans une moindre mesure, également contribué à la stabilité. « Les pays émergents qui ne représentent que 8% de notre chiffre d’affaires, ont connu une croissance de 40% », se félicite Stanislas de Bentzmann. La société a ainsi réalisé 52% de ses activités hors de France.
Le tableau est moins séduisant en ce qui concerne la marge d’exploitation. Celle-ci chute en effet de 29% à 28,5 millions d’euros, soit 6,5% du CA. En cause donc le taux d’utilisation inférieur à celui des années précédentes et les pertes de Danet. « En France la baisse de la marge brute a été compensée par l’amélioration des coûts de structure. La profitabilité s’améliore et passe de 5,5 à 5,7%. Ce n’est pas énorme, mais c’est honorable pour la période », estime le cofondateur de la SSII.
Près de 160 suppressions de postes
L’amélioration des coûts de structure est notamment due aux suppressions de postes. Près de 160 personnes, pour moitié dans l’Hexagone et pour moitié en Allemagne, ont ainsi quitté le groupe après démission ou licenciement.
Le résultat net part du groupe chute quant à lui de 43% à 10,9 millions d’euros.
Enfin, la trésorerie progresse de 5,7 millions d’euos pour atteindre 96,2 millions d’euros grâce notamment à une capacité d’autofinancement de 12 millions d’euros et à une amélioration des délais de règlement des clients.
Pour 2010, la société table sur une croissance de 2,3% – ce qui permettrait au chiffre d’affaires d’atteindre la barre des 470 millions d’euros – et sur une profitabilité de l’ordre de 6%.
« Nous allons relancer l’activité commerciale, de nouveaux déploiements ainsi que les recrutements. Moins de personnes cela veut dire moins de facturation, il faut donc augmenter les effectifs de 5% pour remettre les compteurs à zéro et envisager une croissance du chiffre d’affaires », constate Stanislas de Bentzmann.
Les axes de développement seront du côté du cloud computing. « C’est une stratégie bien engagée notamment avec du conseil orienté vers le cloud privé. Nous travaillons également avec des partenaires tels que Google. Nous souhaitons nous positionner en tant que fournisseur de SaaS », conclut notre interlocuteur.
En revanche toujours pas d’outsourcing à l’horizon.