La SSII a réalisé 117 millions d’euros de CA au 1er trimestre, soit une croissance de 2%, et une marge d’exploitation de 5,3%. Stanislas de Bentzmann, coprésident du directoire commente ces résultats.

 

Vous affichez 2% de croissance du chiffre d’affaires: Toutefois celle-ci est surtout le fruit des opérations à l’étranger ?


Stanislas de Bentzmann :
Elle provient surtout des pays émergents comme la Turquie et la Russie qui ont connu une croissance soutenue. Surtout si on la compare à celle des pays qui représentent une bonne part de notre chiffre d’affaires.

Où en êtes-vous avec la filiale allemande Danet qui a pesé sur vos résultats en 2009 ?


Stanislas de Bentzmann :
Nous avons connu des pertes la première année, c’est à dire en 2009. Nous savions que l’entreprise n’était pas en pleine forme. C’est d’ailleurs pour cela que nous ne l’avons pas payée cher. La crise a ensuite précipité ensuite les choses. Toutefois nous avons fait là-bas du bon travail, ce qui nous a permis de revenir à l’équilibre et même de dégager un léger bénéfice au 1er trimestre.

L’activité en France décroit de 5%. peut-on envisager un retour rapide à la croissance ?


Stanislas de Bentzmann :
Le marché français du conseil semble bien repartir. Celui de l’intégration montre des signaux dynamiques. La situation est donc meilleure qu’en 2009. Nous espérons donc retrouver bientôt de la croissance.

Je constate que Devoteam s’en sort plutôt bien. En organique nous faisons -3% de croissance là où les grandes SSII font plutôt -5 ou -8%.

 

Constatez-vous encore une pression sur les prix ?


Stanislas de Bentzmann :
Au 4ème trimestre il a avait une petite baisse de l’ordre de 1%. Celle-ci existe toujours mais ne s’est pas accentuée.


En un an la marge d’exploitation est passée de 6,4% à 5,3%. Pourquoi cette baisse ?


Stanislas de Bentzmann
: Depuis le début de l’année 2009 nous faisons plus appel à la sous-traitance. Celle-ci est passée de 8,5 à 10% de notre chiffre d’affaires. En période de crise on a des réticences à embaucher. Il y a par ailleurs eu des petites augmentations salariales et des investissements indispensables qui se sont répercutés sur nos marges.


Prévoyez-vous des recrutements cette année ?


Stanislas de Bentzmann :
Le marché se portant mieux les recrutements vont probablement reprendre au cours du 3ème trimestre. Cela se fera en fonction des résultats.

Les entités qui travaillent pour le secteur des télécommunications semblent toujours souffrir ?


Stanislas de Bentzmann :
L’année 2009 fut difficile pour les équipementiers, notamment pour nos clients Alcatel-Lucent et Ericsson. Ces derniers temps on capte des signaux qui ont l’air d’annoncer un peu plus de business. Cela semble redémarrer.

Vous avez racheté Tieto, la filiale d’un grand groupe active dans les réseaux mobiles.On reste dans les télécoms.


Stanislas de Bentzmann
: C’est une filiale qui fait des pertes. Cependant elle nous offre une politique d’expertise réseaux que nous pourrions faire fructifier pour amener cette activité à la profitabilité cette année.

Envisagez-vous d’autres acquisitions cette année ?


Stanislas de Bentzmann :
Nous avons une trésorerie de l’ordre de 80 à 90 millions d’euros. Nous restons donc à l’affût d’entreprises de qualité. De préférence sur des marchés plutôt dynamiques.

En Europe exclusivement ?


Stanislas de Bentzmann :
Nous regardons également un peu du côté de l’Asie pour accompagner certains clients que nous avons là bas. Nous intervenons par exemple dans la data center d’une grande banque française installée en Ukraine depuis la Russie. On peut se trouver de nouveaux points de chute.

En résumé, quels sont vos pronostics pour l’année en cours ?


Stanislas de Bentzmann :
Les perspectives sont raisonnables. On est confiant dans la reprise même si l’environnement est encore incertain. Les clients réinvestissent. Reste à savoir à quel rythme ? On verra au cours du second semestre si on a été trop prudent.