À l’occasion de la publication de ses résultats pour l’exercice 2024, Cisco a annoncé la suppression de 6.000 emplois, soit environ 7% de son effectif. C’est la deuxième vague de licenciements cette année, le géant des réseaux ayant déjà annoncé 4.000 départs en février.
Sur son exercice 2024 clos le 27 juillet dernier, Cisco a subi une baisse de ses revenus et de ses bénéfices. Le chiffre d’affaires a reculé de 6%, à 53,8 milliards de dollars, tiré à la baisse par la chute de 15% des revenus de l’activité réseau (à 29,2 Md$). Le bénéfice net a reculé de 18 % pour atteindre 10,3 Md$.
Ces suppressions de postes s’accompagnent d’une réorganisation, l’entreprise souhaitant se tourner davantage vers l’IA et la sécurité, deux activités qui progressent fortement. La sécurité a ainsi progressé de 32 % pour atteindre 5 Md$ sur l’exercice écoulé. En conséquence, Cisco a décidé de regrouper ses activités réseau, sécurité et collaboration dans la même entité pilotée par Jeetu Patel, qui dirigeait jusqu’à présent les activités sécurité et collaboration. C’est également cette organisation qui intégrera la gamme de produits Splunk le moment venu. Jonathan Davidson, qui dirigeait la division réseaux, s’efface.
Malgré la baisse des revenus et des bénéfices, Cisco a des motifs de satisfaction. L’entreprise a ainsi expliqué au cours de sa conférence téléphonique avec les analystes avoir battu son record de marge d’exploitation, avec un taux de 32,5%, et avoir signé plusieurs transactions de plus de 100 millions de dollars au cours du dernier trimestre. Le fournisseur prévoit ainsi un chiffre d’affaires au-dessus du consensus du marché au premier trimestre 2025, confirmant par la même occasion que le marché des équipements réseaux a dépassé son plus bas et qu’il entamera sa reprise sur l’exercice 2025
Lors de la conférence pour les résultats, le directeur financier a insisté sur le fait que les licenciements n’étaient pas motivés par une volonté de réduire les coûts mais par la nécessité de trouver des gains de productivité dans l’entreprise afin d’« orienter davantage de ressources […] vers les domaines de croissance les plus rapides au sein de l’entreprise, à savoir, l’IA, le cloud et la cybersécurité ». Des domaines qui vont capter « des centaines de millions de dollars » d’investissements, selon le PDG Chuck Robbins, qui souhaite ainsi préparer l’entreprise à l’évolution de la demande des clients. La révolution de l’IA conduisant les clients à adapter leur infrastructure réseau et à améliorer leur posture de cybersécurité.