Cegid semble réussir son basculement vers le modèle SaaS, basculement accentué par le rachat durant l’été du Lyonnais TDA International, qui propose des logiciels comptables à la demande.

L’éditeur de logiciels de gestion verticaux a en effet vu son chiffre d’affaires du troisième trimestre s’établir à 59,9 millions d’euros, en légère progression de 1,8 % à périmètre courant et de 1,2 % à périmètre constant, renouant ainsi avec la croissance après un premier semestre contrasté.

Le chiffre d’affaires SaaS (offres on demand, portails télé déclaratifs fiscaux et sociaux) enregistre une forte progression de près de 48 % (42 % à périmètre constant).

Cette évolution, couplée à une progression des ventes de licences de 8,5 %, se traduit par une croissance du chiffre d’affaires Edition de près de 9 % sur la période.

De son côté, le chiffre d’affaires Edition et services associés, qui intègre une baisse des activités de services, enregistre une croissance de près de 3 % (- 1,1 % au premier semestre 2012).

Notons que le chiffre d’affaires récurrent (contrats de maintenance et SaaS) atteint 35 millions d’euros, soit 58,5 % du chiffre d’affaires total, en hausse de 7 % (6 % à périmètre comparable).

Ces bonnes performances permettent au chiffre d’affaires du groupe Cegid de s’élever, pour les neuf premiers mois de l’exercice, à 185,2 millions d’euros, versus 184,8 millions d’euros pour la même période de l’exercice précédent.

L’endettement financier  estimé au 30 septembre était de l’ordre de 74 millions d’euros (69 millions d’euros au 30 septembre 2011), après financement des croissances externes réalisées en 2012.

Pour rappel, le groupe dispose de deux lignes de crédit syndiqué d’un montant total de 200 millions d’euros, ce qui lui permet d’envisager d’autres croissances externes.

Constatant que l’environnement économique s’est encore dégradé au troisième trimestre, Cegid se refuse à fournir des prévisions annuelles. « La forte saisonnalité de fin d’année, et donc l’activité du quatrième trimestre, conditionnera le niveau de résultat sur l’ensemble de l’année », fait savoir la société dans un communiqué.

Le poids des revenus récurrents ainsi que la mise en place de plans d’actions visant à réduire les charges opérationnelles, devrait toutefois lui permettre de résister au contexte économique dégradé.