Le rachat du spécialiste des signaux Amesys pour 105 millions d’euros (72 M€ en titres et 33 M€ en numéraire) est-il une mauvaise opération ? Oui, selon les analystes financiers.

 

Ceux-ci estiment l’opération coûteuse et peu porteuse de valeur. Le PDG de Bull, Didier Lamouche pense au contraire que le spécialiste des systèmes critiques sécurisés et du traitement des signaux en temps réel offre une véritable synergie et permet de renforcer la position du constructeur, notamment dans les systèmes de billing des opérateurs téléphoniques et de contrôle des centrales nucléaires.

Ce dernier fait d’ailleurs remarquer, dans un entretien à Reuters, qu’Amesys a vu en moyenne son chiffre d’affaires augmenter de 25% par an ces 5 dernières années, lequel devrait atteindre les 100 millions d’euros en 2009, avec un niveau de rentabilité proche de 10 %. Les négociations avec le groupe Crescendo, propriétaire d’Amesys, devraient donc se poursuivre. Si elles aboutissent, la société deviendra une simple division de Bull, dirigée le patron actuel de l’architecte des systèmes critiques, Philippe Vannier. En attendant, l’action Bull poursuit sa baisse et valait moins de 3 euros lundi après midi.