BMC a annoncé des résultats dépassant ses objectifs. A cette occasion, nous avons interrogé Christophe Bouchardeau, DG France, qui nous parle résultats, projets, produits et réseau de distribution.

 

Channelnews : BMC Software a annoncé des résultats financiers supérieurs aux prévisions pour le troisième trimestre. Qu’est ce qui explique ces bons chiffres ?


Christophe Bouchardeau
: Il est vrai qu’aux trois-quarts du chemin, le résultat est au-delà de nos attentes. Nous avons réalisé un chiffre d’affaires trimestriel de 488 millions de dollars, ce qui représente 6% de croissance par rapport à la période équivalente de l’année précédente. Quant à notre marge opérationnelle, elle est de 8%. Enfin, le bénéfice par action a grossi de 19%. Cela est dû en partie à la rénovation de la chaîne opérationnelle intervenue depuis l’acquisition de Bladelogic qui disposait d’une équipe très performante. Afin de doper l’expérience opérationnelle de BMC, cette dernière a pris les commandes des ventes. Bien sûr, cela n’explique pas tout. L’autre facteur de la réussite est conjoncturelle. Les clients ont aujourd’hui trois préoccupations majeures : sauver leurs coûts, virtualiser et consolider. Nous sommes bien positionnés sur ces thématiques. Nous avons la possibilité de tirer la quintessence de l’information de ces clients, ce qui trouve un écho favorable auprès d’eux. Le fonctionnement de BSM s’articule autour de 3 fonctions : comprendre les problèmes, avoir la capacité à les résoudre, puis industrialiser ces solutions. Cela répond parfaitement à leurs attentes.


Comment se porte la filiale française ? Quel est son chiffre d’affaires ?

Christophe Bouchardeau : Elle bénéficie pleinement de ce dispositif et annonce elle aussi des résultats au-delà des objectifs grâce à un bon équilibre entre le secteur de l’automatisation des services, le service assurance et le service support. Pour les 9 premiers mois, nous avons ainsi enregistré une croissance de 42% par rapport à l’année précédente. Malheureusement je ne peux pas vous donner de chiffres précis, nos résultats étant mélangés avec ceux du groupe.


Quelles sont les perspectives pour 2009 ?


Christophe Bouchardeau :
Elles sont dans la même veine car nos solutions permettent de réduire les coûts IT. Nous offrons aussi une qualité de service irréprochable, ce qui est indispensable pour conserver nos clients.

Les changements intervenus au sein de la direction du groupe auront-ils un impact sur la politique de partenariat ?


Christophe Bouchardeau :
Oui. On assistera a un renforcement des liens avec nos partenaires de référence que sont les Accenture, Steria et autre Logica pour répondre aux préoccupations des clients. On va également renforcer le partenariat avec les grands donneurs d’ordre et les SSII. L’économie est fragilisée, cela incite les directions informatiques à se transformer à marche forcée.


A ce propos, les sociétés de services paraissent aujourd’hui souffrir de la crise.


Christophe Bouchardeau :
Le ralentissement général a bien entendu un impact sur la délégation de personnel. Toutefois, cette situation offre des opportunités, aussi bien à nous qu’aux SSII qui mettent en oeuvre nos déploiements. EADS Astrium vient ainsi de faire appel à nos solutions pour rationaliser son fonctionnement. Il n’est plus possible d’avoir un environnement différent dans chaque site. Il faut mutualiser les plate-formes cross départements et cross filiales. La mise en forme d’une plate-forme transversale coûte d’ailleurs moins cher que 5 plate-formes, aussi performantes soient-elles. C’est là que les clients ont besoin de nous.

Rien de changé dans votre réseau de distribution ? Qu’en est-il de vos relations avec votre grossiste Logix ?


Christophe Bouchardeau :
C’est un master distributeur qui accueille les petits et les moyens partenaires. Il ne se contente pas de fournir mais offre des services d’accompagnement. Il a d’ailleurs une politique de recrutement et de certification mise en place avec notre aide. Il s’agit d’une structure performante qui existe depuis 18 mois et qui va se renforcer en 2009. Nous travaillons ensuite en direct avec des partenaires comme Devoteam ou Osiatis, qui sont des hyperspécialistes. Viennent enfin les Accenture, Stéria, Logica ou BearingPoint, que nous accompagnons dans les projets transversaux.


De nouveaux produits sont-ils prévus en 2009 ?


Christophe Bouchardeau :
Nous allons sortir la version 7.5 d’ITSM en mars. Cela offrira à nos clients la capacité de bénéficier de meilleures pratiques, autour d’un unique CMS. Ils pourront utiliser un seul outil de workflow pour gérer l’ensemble des services ainsi que les changements au sein de l’informatique. Cela améliorera leurs process. A titre d’exemple, le traitement d’un incident de niveau 1 dans un call center coûte actuellement 12 euros. Ce prix est ramené à 2 euros dans le cas d’un portail standardisé. Je ne vous parle pas du gain réalisé à l’échelle d’un groupe qui gère entre 100.000 et 150.000 tickets par mois… D’autant qu’un incident de niveau 2 revient à 50 euros. En diminuant l’escalade avec un outil performant on divise ce coût par 4. On peut ainsi multiplier les cas d’école.