IBM a mis au point un système de refroidissement des serveurs assuré par le circuit de chauffage d’un bâtiment. Big Blue assure que cette architecture consomme environ 40 % d’énergie en moins qu’un cluster traditionnel.

 

IBM n’a peut-être pas inventé l’eau chaude, mais il sait s’en servir. A l’institut fédéral de technologie de Zürich (ETH Zürich), l’une des grandes écoles d’ingénieurs suisses, Big Blue, vient de mettre en service Aquasar, un cluster de calcul sur base de serveurs BladeCenter spécifiquement modifiés pour être refroidis à l’eau. Le système conçu et fabriqué par les chercheurs de la société à Zürich et Böblingen (Allemagne) a une performance totale de 6 Teraflops et donc n’a pas pour but de battre des records.

En fait, il est constitué de deux châssis BladeCenter modifiés équipés de vingt-deux lames HS 22 à base de puces PowerXCell 8i et de six lames HS 22 à base de puces Xeon Nehalem 5600. Un troisième châssis, non modifié (et donc refroidi à l’air), accueille 11 lames QS 22 additionnelles et trois lames HS 22.


Un système refroidi par le circuit de chauffage du bâtiment

Selon Big Blue, les châssis modifiés sont refroidis par l’eau chaude du système de chauffage du bâtiment, dont la température peut atteindre 60°C en entrée du système (et 65°C en sortie). Pour cela, des systèmes spéciaux de refroidissement liquide à micro-canaux ont été installé en lieu et place des habituels radiateurs des processeurs. Ils assurent que la température des processeurs reste bien en dessous de la limite de 85°C spécifiée (en fait la température plafonne aux environs de 75°C).

Selon Big Blue, le refroidissement des processeurs par eau est environ 4 000 fois plus efficace qu’un système de refroidissement traditionnel par air. Bénéfice additionnel, une très grande partie de la chaleur dégagée par le système (environ 9 KW) est réinjectée dans le circuit de chauffage du bâtiment.

Au total, le système Aquasar consomme environ 40 % d’énergie en moins qu’un cluster traditionnel et a un impact sur l’environnement réduit de 85 % en matière d’émission de CO2.

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