En redressement judiciaire assorti d’une période d’observation de 6 mois depuis le 4 janvier dernier, Avenir Telecom vient de publier les résultats financiers du premier semestre, clos le 30 septembre dernier, de son exercice 2015-2016. Des résultats que les commissaires aux comptes n’ont pas été en mesure de certifier. Le grossiste et distributeur aggrave sa perte avec -12,1 million d’euros, contre -1,9 million d’euros un an plus tôt. Le chiffre d’affaires chute sur la période de 43,3% à 52,8 millions d’euros.

Portée par le succès de la marque Yezz, la vente de produits enregistre une croissance de 36,7% à 27,1 millions d’euros validant ainsi la stratégie de recentrage sur l’exploitation du portefeuille de marques en propre et sous licence exclusive (Yezz, BeeWi, Energizer et OXO) et le désengagement de l’exploitation de points de vente (223 magasins exploités à fin septembre 2015 contre 414 à fin septembre 2014). Les revenus générés par les services – essentiellement les abonnements pour le compte des opérateurs – chutent en revanche de 65% à 25,7 millions d’euros et impactent de façon négative les résultats. On note par ailleurs une diminution de 35,8% des charges opérationnelles liée principalement à la fermeture des magasins exploités en propre (24,2 millions d’euros contre 37,7 millions d’euros un an plus tôt).  Une charge opérationnelle non courante de 5,6 millions d’euros liée à la dépréciation d’actifs (droits au bail et équipements des magasins principalement) grève cependant le bilan.

La transition opérationnelle en cours pèse sur la structure financière du groupe. Au 30 septembre, la dette financière nette s’élevait ainsi à 37,3 millions d’euros, dont 11,9 millions de découvert net, pour des fonds propres négatifs à hauteur de 26,8 millions d’euros.

Avenir Telecom a toutefois demandé la reprise de cotation de ses actions à compter du mercredi 24 février. La prochaine communication financière devrait intervenir courant mars à l’issue des prochaines audiences au tribunal de Commerce.

Affecté comme on l’a vu par l’arrêt des contrats opérateurs, le groupe marseillais doit désormais faire face à un autre évènement imprévu. La société CIG Holding, dont il détient 44,8% du capital à la suite d’apports en magasins, a déclaré sa cessation de paiement le 12 février dernier et fait elle aussi l’objet d’une procédure de redressement judiciaire depuis le 18 février.

Avenir Telecom indique qu’il n’avait pas connaissance des difficultés financières de CIG Holding au 30 septembre 2015. « Cet évènement est par conséquent traité en évènement postérieur à la clôture n’impactant pas ses comptes au 30 septembre 2015 ». Le groupe précise par ailleurs qu’il ne dispose pas, à ce jour d’informations lui permettant de chiffrer l’impact potentiel de cette situation. Il s’engage a en informer le marché dès qu’il disposera d’informations complémentaires, et ce, au plus tard, lors de la publication de ses comptes annuels.

Fondée en 2014 à Aix-en-Provence, la SAS CIG Holding a enregistré cette année là (dernier exercice publié) un chiffre d’affaires de 64.529 euros. Son capital social est de 634.300 euros.