Editeur de solutions de sauvegarde et de reprise d’activité, Datto embarque désormais des fonctions anti-rançongiciels dans la nouvelle mouture de son système d’exploitation. Celui-ci est désormais capable de détecter les éventuelles encryptions de données entre chaque point de sauvegarde et d’envoyer une alerte. « Les sauvegardes pouvant être programmées toutes les cinq minutes, cela permet de réagir très vite en cas d’infection », souligne Frédéric Navarro, cofondateur de BeMSP.

Datto se distingue des traditionnelles solutions de sauvegarde en prenant en charge la reprise d’activité. La société s’appuie pour cela sur une gamme d’appliances de sauvegarde capables de se substituer aux serveurs défaillants en cas d’infection. La solution Datto fait redémarrer l’activité directement depuis l’appliance, ce qui permet aux prestataires de services et aux infogéreurs à qui elle s’adresse de garantir à leurs clients des temps de rétablissement de leurs données et de leur activité. C’est l’appliance qui se charge de réaliser quotidiennement et automatiquement les tests de redémarrage. Les appliances locales sont elles-mêmes redondées dans le Cloud. BeMSP parle de disaster recovery as a service.

Un an après avoir lancé l’offre Datto en France, BeMSP compte une quinzaine de partenaires actifs qui la relaient, soit en l’encapsulant dans leurs propres services de gestions de postes et de serveurs, soit sous forme de service stand alone. Pour bénéficier de l’offre Datto, le partenaire doit acheter l’appliance et souscrire à un abonnement (qui comprend notamment l’externalisation de la sauvegarde des données dans le Cloud et leur rétention). Libre à lui de revendre ensuite l’appliance à ses clients ou de lisser son prix dans ses propres contrats de services.

Datto s’intègre bien aux solutions de gestion de parc et de suivi d’activité MSP d’Autotask, que BeMSP commercialise également. La société, qui a démarré son activité il y a deux ans, compte une cinquantaine de partenaires actifs et espère doubler ses revenus l’année prochaine après avoir atteint 300 K€ de facturations sur l’exercice 2016 – à 70% récurrentes.