Divulguée en avant première lors des dernières assises de l’ASP (Application service Provider), la première étude de Compubase consacrée aux applications hébergées dresse un état des lieux du marché français et pose la question du rôle de la distribution traditionnelle dans la diffusion des applications hébergées.

 

Compubase vient de publier les résultats de sa première étude consacrée aux applications hébergées (ou services d’applications).  Dans cette étude, réalisée en décembre dernier, la société d’étude évalue à environ 1960 le nombre d’acteurs liés à l’univers du SaaS (Software as a service) en France, soit 8,5% des quelque 23 000 professionnels du secteur IT français qu’elle répertorie. Ce sont pour environ 50% d’entre eux des SSII. Ainsi Compubase estime que 14,3% des SSII françaises, soient 971 sociétés, sont actives dans les applications hébergées.

Les acteurs les plus représentés sont ensuite les éditeurs de logiciels et les sociétés de services télécoms (opérateurs, FAI…). Ces derniers sont engagés pour 36% d’entre eux dans un mode de commercialisation ASP tandis que les éditeurs le sont pour 8,5 à 14,9% d’entre eux selon qu’ils soient orientés métiers, process (14,3%) ou généralistes. Les sociétés de reventes aux particuliers et aux entreprises sont en revanche peu impliquées avec moins de 1,45% des acteurs concernés.

La région parisienne concentre sans surprise plus d’un tiers des acteurs liés à ce secteur, la région Rhône-Alpes arrivant en seconde position avec moins de 12% des acteurs. À noter la surpondération de la région Poitou-Charentes qui, bien que pesant faiblement dans l’industrie IT, compte près de 12% de ses acteurs IT liés aux applications hébergées.

Parmi les 10 550 solutions logicielles répertoriées par Compubase, 523, soit 4,9% sont commercialisées en mode hébergé. Les secteurs de la Pêche, de l’agriculture, du tourisme, de l’industrie des loisirs en sont les plus friands (près de deux fois plus que la moyenne). Le secteur Public est également un grand utilisateur. Paradoxalement, les applications métiers destinées au secteur informatique sont plutôt moins fournies en mode hébergé que la moyenne (en proportion). D’une manière générale, ce sont les acteurs des secteurs de l’industrie qui sont les moins portés sur le SaaS.

Jack Mandard, PDG de Compubase admet toutefois que seule une fraction dès 2000 société répertoriées (environ 5 à 10%) jouent réellement un rôle dans les applications hébergées. « Le secteur enregistre un retour en grâce depuis un an ou deux mais on ne parle pas encore d’explosion franche et massive », analyse-t-il. De fait, l’ASP susciterait encore pas mal de méfiance de la part des revendeurs informatiques qui craignent de voir s’échapper leurs revenus liés à la vente, au déploiement et au paramétrage d’applications. Malgré cela, Jack Mandard se dit convaincu qu’une place leur revient naturellement dans le modèle ASP. « Les éditeurs ont besoin d’eux pour donner une valeurs d’usage à leurs applications chez les clients et développer les interfaces et les briques qui permettront de répondre à leurs besoins particuliers ».

 

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