Chez Illiad on n’est pas content et on tient à le faire savoir. Dans un communiqué envoyé à la presse, la maison mère de Free Mobile répond à ce qu’elle appelle une campagne de dénigrement.

 

Elle dénonce notamment la remise en cause par l’Agence nationale des fréquences radio, de la méthodologie de mesure utilisée par l’Arcep. Remise en cause accueillie comme pain bénit par les opérateurs concurrents. « Ce protocole de mesure utilisé pour les mesures de couverture de tous les opérateurs n’a jamais été critiqué par les bénéficiaires ni pour eux même, ni lors des nombreux contentieux visant la quatrième licence. Ce n’est qu’après le lancement de Free Mobile que certains ont remis en cause ce qui était accepté sans réserve jusque là », s’insurge le communiqué..

« Il convient de noter que Free Mobile est le premier opérateur à respecter ses obligations de couverture 3G dans les délais de la licence. Les trois opérateurs historiques n’ont respecté leurs obligations de couverture 3G qu’après mise en demeure et avec plusieurs années de retard », poursuit le document..

Illiad rappelle par ailleurs qu’il ne faut pas confondre couverture, mesurée en % de la population, et trafic acheminé en propre. « Du fait des difficultés à déployer un réseau dans de brefs délais, la couverture de Free Mobile est à ce jour discontinue. Les abonnés sont donc souvent en itinérance », reconnaît toutefois le groupe de télécommunications.

Ce dernier se retranche derrière les difficultés de déploiement d’antennes sur les zones les plus denses pour justifier que son réseau ne couvre pas les zones à fort trafic.

Il explique ensuite que l’obligation de couverture est uniquement « outdoor » et mesurée comme telle .  « La couverture « indoor » est, à ce stade initial de déploiement, moins bonne et en conséquence, une large part du trafic « indoor » est acheminée en itinérance », reconnaît-il avant de rappeler que les fréquences 900 Mhz attribuées à Free Mobile et couvrant les zones denses ne seront disponibles qu’au 1er janvier 2013.

A ceux qui reprochent à Free Mobile de trop s’appuyer sur l’itinérance, Illiad répond que l’opérateur va poursuivre son déploiement afin d’atteindre au plus vite une couverture maximale de la population. « Il s’agit d’un impératif économique, l’itinérance étant une alternative précieuse mais coûteuse ». A la fin de l’année, Free Mobile disposera de plus de 2.500 sites actifs promet le groupe qui explique que le nouveau venu rencontre de grandes difficultés à accéder aux sites appartenant à « certains opérateurs historiques qui multiplient les exigences techniques et économiques pour éviter l’accueil d’un concurrent ».


De nombreux emplois créés

Contestant ensuite la version des syndicats qui reprochent à Free Mobile de tuer l’emploi, Illiad répond que ses effectifs ont augmenté de 1.500 salariés en France ces douze derniers mois.

Evoquant les conditions du contrat d’itinérance, il rappelle que la fourniture de l’itinérance 2G au quatrième entrant constitue pour les trois autres opérateurs une obligation acceptée dans le cadre des licences 3G. Selon lui, Free Mobile s’est d’ailleurs vu proposer avant son lancement des tarifs d’itinérance plus compétitifs « par d’autres que le partenaire finalement retenu pour la qualité de son réseau ». « Ces opérateurs hier désireux de conclure ce contrat avec Free Mobile condamnent aujourd’hui le principe de l’itinérance »; ironise-t-il avant de se montrer menaçant.

« A compter de ce jour, Free Mobile attaquera en justice toute personne dénigrant la réalité de sa couverture ou de ses investissements ». Et le communiqué de conclure, « Depuis le 10 janvier, le marché français du mobile est concurrentiel et les Français s’en réjouissent, il faut l’accepter. »