L’ANFR a publié son rapport sur la couverture de Free. Selon le document, l’opérateur respecte ses obligations et couvre 30% de la population. Un déploiement conforme à celui de ses concurrents à leurs débuts.

 

Free Mobile respecte ses obligations en matière de couverture du territoire. Tel est l’avis de l’ANFR chargée par le ministre de l’industrie, Eric Besson, de vérifier la couverture effective de l’opérateur.

« Fin mars, Free Mobile disposait au total de 1.770 stations en projet ou en service », peut-on lire sur le rapport rendu le 5 mai par l’ANFR (Agence nationale des fréquences), qui en a contrôlé 979, soit l’intégralité de celles qui avaient été déclarées mises en service au mois de février. Parmi ces dernières, 781 d’entre elles ont transmis aussi bien de la voix que des données. « Ce nombre apparaît cohérent avec celui communiqué par l’opérateur à l’ARCEP, selon lequel 735 de ses stations étaient opérationnelles à la fin du mois de février. Le réseau de téléphonie mobile de troisième génération constitué par ces 781 stations apparaît fonctionnel », précise encore le document.

En se basant sur les caractéristiques de ces stations, l’ANFR estime que le réseau de Free « présente le potentiel de couvrir 30,8 % de la population métropolitaine ».

L’agence reconnaît toutefois qu’au stade actuel du déploiement du réseau la plus grande partie des appels des abonnés est prise en charge par Orange, une situation « susceptible de perdurer jusqu’à ce que le réseau atteigne une couverture comparable à celle de son partenaire d’itinérance dans les zones principales de séjour de ses abonnés »

L’agence relève d’ailleurs que Free a installé de nombreuses stations de manière espacée mais explique que ce choix peut résulter de freins au déploiement que sont notamment la nécessité d’obtenir l’autorisation de riverains ou de municipalités pour de nouvelles implantations. « Néanmoins, précise le rapport, cette topologie demeure sans conséquence pour l’offre globale du service aux abonnés, du fait de la double itinérance 2G et 3G dont dispose l’opérateur. »

 

L’ANFR ménage Free

Le moins que l’on puisse dire est que, contrairement à ce qu’elle avait fait début mars dans son rapport d’étape, l’agence semble cette fois ménager Free.

Selon La Tribune, qui s’était procuré le document, l’ANFR avait estimé que l’implantation espacée d’antennes relais différait de la logique classique de déploiement d’un réseau et accroissait la dépendance de Free envers le réseau de l’opérateur historique. Elle affirmait par ailleurs que le nombre de stations susceptibles d’émettre n’avait pas bougé depuis le mois d’octobre. Dans son dernier document, l’agence précise au contraire que 51 stations ont été mises en service entre le début du mois de février et fin mars, soit une progression de 5%.

Elle conclut enfin qu’avec 1.770 projets de stations déclarés deux années après avoir entamé la construction de son réseau, Free Mobile se situe donc dans la moyenne de déploiement des réseaux des autres opérateurs à leurs débuts.

Il n’est pas sûr que ce document soit de nature à mettre fin à la polémique qui fait rage depuis l’arrivée de Free sur le marché.