L’éditeur de logiciels de sauvegarde des données sous VMware, Vizioncore, compte multiplier en 2009 son chiffre d’affaires par 150%. Pour y parvenir, l’éditeur va renforcer son réseau de distribution.

 

Créée en 1998 autour des produits Citrix, puis ayant pris en 2002 le virage du consulting autour de VMware, Vizioncore vient se greffer sur la stratégie développée par l’éditeur de logiciels de virtualisation. Ce dernier, en effet, a décidé de ne pas se lancer dans la sauvegarde ou la réplication, pour ne pas entrer en compétition avec beaucoup de ses partenaires.

 

« Bien que VMware mette à disposition de ses clients un minimum d’outils pour qu’ils puissent effectuer certaines actions, les clients qui veulent pleinement exploiter la virtualisation et disposer d’un offre globale de sauvegarde, de réplication et de supervision pour la virtualisation, doivent s’adresser à leurs partenaires », souligne Elie Moubareck, directeur régional Europe du Sud de Vizioncore.

 

Une gamme complète de produits

 

Avec l’expérience du consulting, il s’est avéré que les problématiques des entreprises autour des problèmes de sauvegarde, de réplication et de supervision dans le domaine de la virtualisation étaient toutes les mêmes. «Nous avons donc eu l’idée d’en faire des logiciels spécifiques pour le monde la virtualisation. Ainsi, vRanger pro, notre produit phare, permet de sauvegarder les produits VMware. de même, vReplicator et VCharter permettent respectivement aux PME pour le premier, de développer un plan de reprise d’activité (PRA) et aux grandes entreprises pour le deuxième, de superviser les environnements virtuels», indique M. Moubareck.

 

Sur le marché de la sauvegarde de la virtualisation, en France, outre Vizioncore, il n’existe qu’une société sur le même créneau : Veeam. Toutefois, cette dernière «a débuté son activité voici un an, alors que nous y sommes depuis 2002», rappelle M. Moubareck. Les produits spécifiques à la virtualisation restent peu nombreux. En revanche, Vizioncore entre également en compétition avec des outils de sauvegarde physiques comme Legato, NetBackUp, etc.

 

«Le marché de la sauvegarde de la virtualisation constitue un marché récent. Les entreprises, qui ont dû se confronter au problème, ont essayé, jusqu’à présent, de le résoudre, avec des éditeurs de logiciels de sauvegarde traditionnels (physiques). Tout nouveau client de VMware essaie ainsi d’adapter son existant informatique. Cela fonctionne parfois, mais dans tous les cas, ce n’est pas adapté à la virtualisation», remarque M. Moubareck.

 

Développés en partenariat avec Quest, dont Vizioncore est une filiale indépendante, ces logiciels répondent aux besoins des entreprises qui souhaitent favoriser la migration d’un environnement physique vers un environnement virtuel. D’ici à la fin de l’année 2008, un outil d’optimisation des disques pour pouvoir les modifier à chaud, sera également disponible. Solutions qui couvrent tous les besoins en virtualisation des clients.

 

Le coût moyen de ces trois produits est de 750 euros par an, avec une hot line 24H/24H (située à Chicago) en français, anglais, italien. «Le gros avantage de nos produits, c’est qu’ils réduisent le TCO – Total Cost of Ownership – des coûts de sauvegarde. L’équation PRA à bas coût = VMware + Vizioncore reste d’actualité», insiste M. Moubareck.

 

Actuellement, Vizioncore compte, en France, quelque 150 entreprises équipées de ses logiciels, notamment chez Alstom, la Socram, l’Artep, ainsi que 20% des entreprises du CAC40.

 

Amplifier le réseau de distribution existant

 

Présent en France depuis février 2007, Vizioncore a réalisé une croissance de 150% en 2008. Certes le chiffre d’affaires 2007 a été de moins d’un million d’euros, mais le recrutement prévu pour janvier 2009 de trois personnes, dont une dédiée aux grossistes (ce qui porterait à 5 l’effectif français de l’éditeur américain), qui devrait lui permettre de conserver le même taux de croissance en 2009. « Nous détenons 98% du marché français. Il est plus difficile de se positionner par rapport aux éditeurs de logiciels de sauvegarde physiques, puisque nous ne sommes pas dans cette catégorie, et qu’ils ne font pas ce que nous faisons ».

 

Le développement attendu par M. Moubareck devrait grâce se réaliser grâce au channel. «Nous avons adopté le même modèle de développement que VMware : 100% indirect. Nos ventes se font également en two-tier grâce à des grossistes (Amosdec, Distrilogie et Magirus) et à des revendeurs Platinum (Dell, Sysdis et anciennement Ares). Nous prospectons également de manière directe les grands comptes», ajoute le directeur régional Europe du Sud de Vizioncore.

 

L’heure n’est toutefois pas à la réorganisation de ce modèle. L’idée est d’en augmenter le nombre d’ici à la fin 2008, en passant de quatre revendeurs Platinum à une dizaine, d’une quinzaine de partenaires Gold à une trentaine et d’une quinzaine de partenaires Silver au double.