Le syndicat professionnel des métiers du numérique vient de mettre à jour ses prévisions de croissance pour l’année en cours. Celle-ci devrait être finalement légèrement positive mais restera inférieure à celle de 2012.


À l’occasion de la présentation de son enquête semestrielle de conjoncture, le Syntec numérique a dévoilé son estimation de croissance pour le secteur du numérique de la France cette année. Celle-ci ne devrait pas dépasser 0,3%. C’est moitié moins que la croissance enregistrée en 2012 (+0.8%) et neuf fois mois que celle de 2011 (+2,7%).

Sur leurs métiers, les SSII, qui représentent les deux-tiers des revenus du secteur, devraient même être en légère décroissance (-0,3%) après une année 2012 marquée par une activité parfaitement étale (0% de hausse). Le recul serait toutefois moins marqué que ce qu’avait estimé le Syntec en novembre (-0,9%), les carnets de commandes ayant tendance à se regarnir légèrement après leur plus bas de novembre dernier.

Dans le détail, c’est l’infogérance applicative qui devrait le mieux tirer son épingle du jeu cette année dans les SSII avec une croissance anticipée de 1,4%. Suivent l’infogérance d’infrastructures (+0,7%) et les projets/l’intégration (0%). En revanche, la formation et le support (-3%), le conseil (-2,3%) et le développement et l’assistance technique (-0,8%) seront à la peine.

Le métier de l’édition de logiciels devrait rester le plus pourvoyeur de croissance du secteur du numérique (+1,6% contre +1,9% en 2012) et celui du conseil en technologies devrait afficher un respectable +0,5% (contre +2% en 2012).

En ce qui concerne les clients des SSII et des éditeurs, Syntec prévoit une bonne tenue des secteurs des télécoms (+1,6%), utilities et transport (+1,4%) mais un recul du secteur public/santé/éducation (-1%). L’industrie, principal secteur client des logiciels et services (près d’un tiers de ses revenus), ne devrait progresser que d’un modeste 0,4%.

Syntec note une légère amélioration du nombre d’opportunités constatées et de la capacité des sociétés du secteur à transformer ces opportunités en affaires. L’évolution des prix reste toutefois très négative avec 84% de baisse ou de stagnation de la valeur des contrats renouvelés.

Les projets de rationnalisation/réduction des coûts et de modernisation de l’infrastructure restent les leviers principaux de l’investissement des directions informatiques en externalisation/infogérance. En revanche, une majorité constate un ralentissement du recours aux prestations d’assistance technique et à l’externalisation du développement applicatif. Les achats de logicels SaaS, les projets d’intégration de ces logiciels au système d’information existant, le cloud et la mobilité sont également en forte accélération.

À noter la croissance marquée de l’offshore sur les services informatiques. Il a progressé de +14,8% en 2012 pour atteindre 7% du marché (soit 2,12 milliards d’euros).