Quelle est la stratégie de Vivendi à propos de SFR ? La question ne peut qu’être posée après avoir lu l’article publié par la Tribune, qui s’est procuré un document communiqué aux partenaires sociaux

dans le cadre du plan de départs volontaires de l’opérateur. Le texte dresse, selon nos confrères, un constat particulièrement noir de la situation économique de l’entreprise. Effondrement en quatre ans de 64% du bénéfice net et de 42% du cash flow net, avantages compétitifs de SFR désormais banalisés, richesse des offres de produits et services moins pertinente etc. : tout est bon semble-t-il pour faire avaler aux salariés la suppression de 856 emplois nets. Au risque de décourager tout acheteur éventuel. Et de mettre – du moins sur le papier – en porte-à-faux le président du directoire de Vivendi, Jean-François Dubos.

Dans une interview accordée la veille aux Echos celui-ci a en effet confirmé – ce dont on se doutait déjà – qu’il envisageait la cession de l’ensemble du pôle télécoms qui regroupe qui regroupe SFR, Maroc Télécom et le brésilien GVT. Cela sans toutefois écarter d’autres pistes telles que la mutualisation des réseaux pour ce qui concerne SFR. Le deuxième opérateur français y est présenté comme « une très belle entreprise et le sixième opérateur européen », Jean-François Dubos valorise d’ailleurs la filiale à 20 milliards d’euros, soit une surcote de 30 à 50% par rapport aux estimations des analystes. Rien à voir donc avec le tableau apocalyptique peint par l’équipe de Stéphane Roussel.