Malgré un chiffre d’affaires en hausse, la société plonge dans le rouge au 1er semestre de son exercice. A la recherche d’actionnaires de référence, elle va se mettre au régime sec et préserver sa trésorerie.
Au cours du 1er semestre de son exercice 2008-2009, c’est à dire au 31 décembre 2008, Risc Group a réalisé un chiffre d’affaires de 40,25 millions d’euros, contre 31,18 millions d’euros un an plus tôt.
Cette progression n’empêche pas la société d’enregistrer une perte opérationnelle de 2,82 millions d’euros, « liée à une activité moins soutenue en fin d’année » précise un communiqué de l’entreprise.
Celle-ci avait au contraire anticipé une forte croissance l’engageant à réaliser des investissements importants en termes de marketing et à recruter des commerciaux en Europe, ce qui explique en partie la dégradation financière.
De son côté, le résultat net affiche une perte de 12,89 millions d’euros, contre un bénéfice de 858.000 euros un an auparavant, en raison notamment d’un transfert de créances aux sociétés de leasing, d’investissements et de remboursement d’emprunts.
« La crise économique a affecté notre pôle Inbox sur la fin de l’année et l’objectif principal du second semestre est de retrouver une rentabilité opérationnelle. Le conseil d’administration a donc demandé à la direction générale de réduire les dépenses et d’ajuster la stratégie sur un développement maîtrisé et profitable», a expliqué le président de la société, Gérard Guillot.
Précisons que ce sont les méthodes de commercialisation de ce pôle Inbox qui ont récemment été mises en cause par certains clients.
Objectifs révisés à la baisse
Le groupe a donc révisé à la baisse son objectif de chiffre d’affaires au 30 juin 2009. Il table désormais sur des revenus se situant dans un fourchette de 90 millions à 94 millions d’euros au lieu des 106 millions à 108 millions d’euros annoncés en début d’exercice.
De même, l’objectif de 350 millions d’euros de chiffre d’affaires en juin 2011 n’est plus d’actualité.
Pour redresser la barre, Risc Group souhaite limiter le recrutement de commerciaux et réduire les dépenses de marketing et de publicité. Afin de préserver la trésorerie, les investissements seront quant à eux limités aux stricts besoins d’exploitation et à l’intégration des sociétés acquises récemment (Clunk Click, Ubix, Ornis…).
Notons que le groupe disposait au 31 décembre 2008 d’un trésor de guerre de 13,3 millions d’euros pour une dette financière de 6,1 millions d’euros.
Gérard Guillot conserve l’espoir de faire entrer rapidement au capital un ou plusieurs actionnaires de référence, lesquels permettraient à Risc Group de reprendre son élan. Une annonce pourrait être faite à ce propos dans les prochains jours.