Mitel continue de souffler le chaud et le froid. Alors que sa réorientation stratégique de 2010 et les mesures d’économie qui l’avait accompagnée – via notamment une première réduction de 20% de son effectif – semblaient porter leurs fruits, le fournisseur canadien de solutions de communication vient d’annoncer une nouvelle coupe dans sa masse salariale en prévision de mauvais résultats trimestriels. Pour le trimestre clos fin juillet, la société ne s’attend plus qu’à 138 M$ à 139 M$ de revenus, contre plus de 150 M$ initialement anticipés.

Un avertissement sur résultats qui « reflète les prises de commandes non effectivement livrées, les retards de mise en œuvre constatés sur plusieurs projets et la détérioration générale de l’environnement macro-économique », justifie Richard McBee, le PDG, dans un communiqué. En conséquence, la société a décidé de mettre en place sur le trimestre en cours un plan de restucturation impliquant notamment la suppression de 200 postes et la fermeture de certains sites.

Il y a trois mois, Mitel avait pourtant annoncé une progression significative de ses revenus annuels et de ses bénéfices liée notamment à la forte progression de ses ventes channel (qui représente désormais quasiment 100% de ses ventes hors Amérique du Nord).