L’intégration opérationnelle entre Aastra France et Mitel France ne devrait pas intervenir avant le quatrième trimestre. Quant aux programmes partenaires, ils convergeront au mieux début 2015.


Un peu plus de quatre mois après que le principe du rachat d’Aastra par Mitel a été entériné par les actionnaires, on en sait un peu plus sur les modalités du rapprochement entre les deux sociétés. Sur le plan opérationnel, les filiales françaises ne devraient pas être intégrées avant la fin de l’année. Sur le plan juridique, c’est Aastra France qui devrait absorber Mitel France. Avec 250 salariés pour la première et seulement une douzaine pour la seconde, le choc des cultures devrait être limité – Aastra est essentiellement présent en Europe tandis que Mitel est essentiellement déployé en Amérique du Nord et en Europe du Nord.

Pour les partenaires, il n’y aura pas de changement à prévoir avant début 2015 période à laquelle Mitel devrait présenter un plan d’harmonisation de leur programme partenaire respectif. Des programmes qui, du reste, sont construits sur la même philosophie. Leur harmonisation ne devrait donc pas trop perturber les habitudes.

En France, Aastra et Mitel ne comptent que trois partenaires en commun – Spie Communications, Atelio et CTV – sur un total de 150 (dont 140 pour Aastra). La fusion ne devrait donc pas détruire de valeur mais au contraire permettre d’additionner les bases installées et les chiffres d’affaires des deux réseaux de partenaires, suggère Bernard Etchenaguccia, directeur général d’Aastra.

D’autant que Mitel a annoncé qu’il n’y aurait pas de rupture dans l’évolution des principaux call managers existants (qui représentent, avec les passerelles, près de 50% du chiffre d’affaires cumulé du nouvel ensemble). Ce sera notamment le cas pour les Aastra 5000, 400 et MX One, dont les investissements seront maintenus.

Du coup, le rachat a été plutôt bien accueilli par les partenaires et le marché, note Bernard Etchenaguccia. L’opération positionne le nouvel ensemble numéro un du marché ouest-européen en nombre d’extensions devant Unify, Cisco, Alcatel et Avaya, avec 20% des parts au premier trimestre, selon MZA, contre 14% pour Aastra et 5% pour Mitel il y a un an à la même époque.

Un accueil d’autant plus positif que Mitel a eu le bon goût de publier des résultats encourageants pour son premier trimestre fiscal (recalé sur l’exercice calendaire et incluant à ce titre 3 mois d’Aastra et deux mois de l’ex-Mitel) : le chiffre d’affaires est ressorti en légère croissance (+1,4%) à périmètre constant et le bénéfice est aussi en progression malgré l’impact des charges de restructuration.