Dans la dernière lettre d’information de l’Afdel (Association française des éditeurs de logiciels), le président de l’association, Patrick Bertrand, se plaint de l’absence du numérique dans la campagne présidentielle.

« Nous avons bien conscience que les préoccupations des candidats s’efforcent d’être le reflet de celles des françaises et des français, et se concentrent donc sur les causes et les symptômes de la crise que nous traversons. Pourtant, nous savons tous que le numérique est un véritable remède à la crise, tant il est un inducteur de productivité, compétitivité, développement durable », écrit ce dernier qui regrette que le sujet Hadopi « agisse comme un écran de fumée sur les sujets du numérique, résumant les enjeux de notre secteur à l’affrontement entre les ayants-droits et les partisans d’un Internet sans contrôle ni contraintes ». « Est-ce vraiment à la hauteur des enjeux auxquels notre pays est confronté ? », s’interroge le directeur général de Cegid, convaincu que le numérique est « le moyen de réindustrialiser la France ».

« Considérer le numérique en ignorant son caractère transverse et structurant de notre économie et de notre société, est une erreur à terme fatale. Il semble qu’à ce jour nos candidats ne l’aient pas encore intégré comme un thème central de tout programme pour la France », conclut Patrick Bertrand.

Peut-être devrait-il à son tour enrôler…Xavier Bertrand.