L’association, qui réunit 160 éditeurs de logiciels, veut sa part du futur grand emprunt national voulu par l’Elysée. Elle vient donc d’envoyer sa liste de propositions d’investissements au comité de sélection.

 

L’Association Française des Editeurs de Logiciels (AFDEL), qui revendique 160 membres, espère que le secteur qu’elle défend pourra bénéficier en priorité de l’argent récolté par le futur Grand Emprunt National. Destiné à financer la relance économique, cet emprunt décidé par l’Elysée financera des projets définis comme prioritaires par le gouvernement.

L’association a donc envoyé à la Commission de sélection présidée par Alain Juppé et Michel Rocard une liste de 7 propositions. Au premier rang figure l’investissement dans le Cloud Computing à travers la création de grandes centrales numériques de calcul et de stockage conçues et opérées par des partenaires publics et privés. Ces datacenters permettraient, estime l’association, l’éclosion d’un « nouvel écosystème destiné à fournir des nouveaux services en ligne pour les entreprises, l’éducation, la recherche, les administrations et les citoyens ».


Elle suggère également la création en partenariat avec l’OSEO d’un fonds de garantie permettant aux PME du secteur de l’édition d’accéder à la commande des grands donneurs d’ordre, une thèse déjà défendue par le Comité Richelieu (l’association de promotion des PME) et par de plusieurs hommes politiques qui souhaitent la mise en place d’un Small Business Act à la française. Ces mêmes PME pourraient en outre bénéficier d’une enveloppe d’investissement sous l’égide du FSI et de CDC entreprises.

L’AFDEL prône bien entendu la modernisation des systèmes d’information des administrations, modernisation qui s’appuierait sur la mise en place de logiciels standardisés (et non plus sur le développement spécifique de solutions par les sociétés de services) notamment dans les secteurs de l’archivage électronique et de l’e-administration de confiance.

La création d’une université du logiciel, le développement de l’usage des TIC dans les TPE et petites PME ainsi que le lancement d’un appel à projet Green Software complètent cette liste de propositions. Si l’association a raison de prêcher pour sa paroisse, il n’est pas sûr pour autant qu’elle soit entendue. En effet, Michel Rocard ne s’est pas privé de rappeler lors d’un séminaire consacré au numérique que le grand emprunt était grand par son sujet mais non par son montant.