En créant l’ANSSII, la France se dote d’une arme de dissuasion numérique. Chargée de veiller à la sécurité des sites Internet gouvernementaux et de développer des parades contre les cyber-attaques.

 

La DCSSII (Direction Centrale de la Sécurité des Systèmes d’Information) laisse la place à l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’information). Celle-ci se veut en quelque sorte l’équivalent de la NSA (National Security Agency) américaine. Elle a donc un rôle beaucoup plus étendu que celui la DCSSII, créée en juillet 2001.

 

Placée sous la tutelle du Secrétariat Général de la Défense Nationale (SGDN) elle aura pour mission de surveiller les sites Internet gouvernementaux et, ce qui est nouveau, d’intervenir en cas d’attaques de sites ou d’espionnage C’est en quelque sorte le fer de lance de la dissuasion numérique. Les responsables de la DGSE ( Direction Générale de la Sécurité Extérieure), de la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) ainsi que le Chef d’état-major des armées figurent d’ailleurs dans son comité stratégique.

 

L’ANSSI disposera donc de moyens étendus. Tout en s’appuyant sur l’actuel COSSI ( Centre Opérationnel de Sécurité des Systèmes d’Information), elle possédera sa propre équipe de spécialistes, soit 250 personnes environ. Son enveloppe sera de 90 millions d’euros.

 

Mais son champ englobera également les dispositifs de signature électronique. Elle sera notamment chargée de délivrer les autorisations en matière de cryptologie et de promouvoir une plus grande sécurité des systèmes d’information ouverts au public.