Divalto affiche de bons résultats malgré la défection de son principal partenaire Prodware et les pertes de son activité cloud hérité du rachat d’Idilys en avril dernier. Mais ce dernier est rentable depuis le mois dernier.

 

L’éditeur de logiciels de gestion achève son année 2010 sur une croissance de 17% de son chiffre d’affaires à 11,5 M€. Une croissance qui provient pour près de la moitié du rachat de l’éditeur de solutions de gestion hébergées Idilys. La croissance organique représente toutefois 10%, ce qui est à une bonne performance par rapport au marché (qui est resté relativement stable) et compte tenu de la perte de son principal partenaire, Prodware, qui représentait près de 10% de son chiffre d’affaires. Prodware a finalement cédé son activité Divalto fin 2010 à Sydec, ce qui permet à Divalto de limiter la casse. Mais la crise couvait depuis plus d’un an entre les deux partenaires et a eu des répercussions sur le business.

Le résultat d’exploitation est en léger recul à 2,3 M€ (contre 2,5 M€), essentiellement en raison des pertes enregistrées par l’activité Idilys sur l’exercice (400.000 €). Des pertes qui ne devraient toutefois pas se renouveler en 2011, Idilys ayant ateint son seuil de rentabilité au mois de février.

De fait, cette activité devrait s’avérer être une excellente affaire pour l’éditeur. À l’issue de l’exercice 2010, ses revenus étaient en progression de 30% sur douze mois et le nombre de ses clients était passé de 8.000 au moment du rachat à 10.000. Une croissance qui devrait logiquement s’accélérer avec la montée en puissance du réseau de distribution en cours de recrutement. Une trentaine de revendeurs avaient déjà signé un contrat fin 2010 et ils sont désormais une soixantaine (qui s’ajoute à la soixantaine d’experts-comptables préconisant la solution).

Sur la partie Divalto, l’année 2010 a été marquée par le recrutement d’une vingtaine de nouveaux partenaires dont une dizaine issus du monde IBM i, suite au portage de son ERP sur cette plate-forme. Ces revendeurs représentent désormais environ 5% de ses ventes et certains, comme Quadri Conseil (à Amiens) ou (dans une moindre mesure) le toulousain Ciag se sont déjà hissé parmi ses principaux partenaires. Compte-tenu de l’atrition naturelle, le nombre de partenaires reste stable à environ 160.

L’exercice 2011 se présente également sous de bons auspices. Le premier trimestre est resté proche de la dynamique de 2010 et la société espère approcher la barre des 14 M€ de chiffre d’affaires sur l’année (soit 15 à 20% de croissance). « Notre stratégie est claire, détaille Thierry Meynle, pdg de la société. Outre notre offre traditionnelle Divalto, avec laquelle nous remportons de plus en plus d’affaires sur les entreprises intermédiaires, notamment contre Sage X3, nous sommes désormais en mesure de concurrencer Ciel ou EBP sur les petites entreprises avec notre offre Saas Idylis ». Une solution qui n’intéresse au passage pas que les TPE, la société ayant signé en juin dernier un contrat de plusieurs centaines de positions avec une société du CAC 40.