Le marché français du décisionnel compte un nouvel acteur : l’américain Tableau Software, dont la technologie orientée utilisateurs vient d’être sélectionnée par Sopra qui l’embarquera dans tous ses projets.


Tableau Software débarque en France. Ce jeune éditeur américain spécialisé dans le décisionnel vient de confier à Maria Willait, ex-directrice des ventes France de Jaspersoft, la mission de développer ses ventes sur le territoire français. Basée à paris, elle s’appuiera sur les ressources du bureau londonien qui vient également d’ouvrir sous la houlette de Bruno Saint-Cast, vice président Europe, avec une équipe de sept personnes.

Créée il y a six ans et dirigé par le français Christian Chabot, Tableau Software entend bousculer le marché de la BI comme Salesforce a révolutionné celui du CRM. Pour cela, la société mise notamment sur un requêteur visuel  issu d’un projet de recherche fondamentale de l’université de Stanford. Une technologie innovante qui permet de transformer les actions des utilisateurs en requêtes et de les visualiser graphiquement. Son principal intérêt est d’être ultra-simple à appréhender par les utilisateurs et de s’installer en quelques heures, quand les solutions traditionnelles demandent des mois d’implémentation.

Une technologie qui s’annonce prometteuse : à peine installé, Tableau Software vient de décrocher son premier partenariat avec l’un des ténors des services informatiques européen, Sopra. Celui-ci a déjà constitué une équipe d’une dizaine d’experts sur cette technologie et est en train de diffuser cette expertise en interne au sein des divisions sectorielles. A terme, Sopra devrait compter une cinquantaine de consultants formés et embarquer la technologie Tableau Software dans 100% de ses projets.

Des relations ont également été nouées avec Keyrus, Micropole, Business & Decision et Atos, qui devraient tous avoir déployé au moins un projet Tableau Software avant la fin du trimestre, selon Bruno Saint-Cast. Celui-ci revendique ainsi 200 affaires en cours à l’échelle européenne (sans parler des projets déjà déployés). Une activité frénétique qui s’explique, outre la rapidité d’installation, par une tarification attractive. La société a doublé son chiffre d’affaires en 2010 (pour atteindre un peu moins de 40 M$) et ne devrait avoir aucun mal réitérer l’exploit cette année.