Deux patrons d’agences viennent encore de quitter l’intégrateur-hébergeur. Des départs qui s’inscrivent dans le processus de transformation de la société vers les services complexes et l’infogérance.


Les patrons d’agence de l’intégrateur-hébergeur Cheops Technology continuent de faire les frais de la transformation du groupe vers un modèle à plus forte valeur ajoutée. Coup sur coup, deux d’entre eux viennent de quitter l’entreprise : Yves Penna, responsable de l’agence, d’Aix-en-Provence, et Jacques-Henri Marin, ingénieur Supinfo, qui occupait les fonctions de directeur de l’agence Ile-de-France depuis trois ans.

Des défections qui s’ajoutent à plusieurs autres. Fin 2010, Cheops s’est ainsi séparé de son directeur de Strasbourg et de Nancy, Philippe Burg et de Jean-Bernard Leprince, son directeur régional Normandie, remplacés respectivement par Laurent Gauthiez (ex-Altran) et Didier Breton (qui a pris la direction de toute la région Ouest).

Nous avions également relaté ici-même, les déboires de Cheops avec son agence lyonnaise, où deux directeurs se sont succédé en deux ans (Philippe Vacheron et Florence Marsault) avant que Paul Garyga, ex-directeur des ventes Est de Capgemini, nommé directeur régional Sud-Est en avril, n’en reprenne la responsabilité, et avec le recrutement malheureux à la direction de l’agence nantaise de Jacques Paugam (dont on a depuis appris le décès).

Les directeurs d’agences du groupe ne sont du reste pas les seuls à être en première ligne. Plusieurs départs de managers ont également marqué les douze derniers mois. On citera notamment ceux de Jean-François Gebhart, son directeur commercial infogérance et développement, son responsable technique lyonnais, Philippe Gillet, et son responsable technique d’Orléans, Christophe Marin, tous deux issus du rachat des agences régionales d’Ares en août 2008.

Que penser de ces départs successifs ? Faut-il y voir l’expression de la forte pression qui s’exercerait sur les managers du groupe, comme le suggèrent d’anciens salariés, ou est-ce la manifestation du cours normal de la vie d’une entreprise de 350 salariés – effectif revendiqué par son pdg, Nicolas Leroy-Fleuriot – marquée par la transformation de son modèle et les difficultés légitimes de certains à s’adapter et à atteindre leurs objectifs ?

Voyant dans la médiatisation de ces départs une volonté de nuire à l’image de sa société, Nicolas Leroy-Fleuriot préfère insister sur les résultats obtenus par le binôme Didier Breton-Patrick Vibert, recruté au printemps 2010 pour reprendre en main l’agence nantaise et qui a enregistré une croissance de 24,5% sur le dernier exercice.

Une culture du succès qu’il compte bien inculquer également à son agence parisienne en nommant à sa tête Frédéric Trinquecoste, ex-directeur des ventes services d’Overlap, et dont la double compétence infrastructures et infogérance correspond exactement à la stratégie du groupe.

Une nomination qui s’inscrit dans la continuité de celles de Paul Garyga à Lyon et de Laurent Gauthiez à Strasbourg et qui devrait être suivie par l’arrivée d’autres spécialistes des « services complexes » dans les prochaines semaines, avec notamment un directeur d’agence grands comptes à Bordeaux en janvier prochain issu d’une grande SSII nationale.