L’intégrateur-infogéreur bordelais vient de se séparer du directeur de son agence nantaise, un mois après son embauche. Et plusieurs départs viennent également d’intervenir au sein de son agence lyonnaise.

La restructuration des anciennes agences d’Ares en région n’est pas qu’un long fleuve tranquille. Deux événements récents sont venus le rappeler. Le premier concerne l’agence de Nantes, dont le directeur, Jacques Paugam, a été remercié le 29 novembre à peine plus d’un mois après sa prise de fonctions (le 19 octobre). Ex-cadre dirigeant au sein de l’ancien numéro un de la distribution informatique Ista, Jacques Paugam avait créé et dirigé pendant 10 ans l’éditeur Atrelis. Le candidat idéal pour Cheops qui l’a recruté à la fin de l’été pour remplacer Pascal Bobon, non reconduit à cette fonction.

Alors que s’est-il passé ? « Une incompatibilité d’humeur », fait-on savoir dans l’entourage de Jacques Paugam. « Une erreur de casting », suggère pudiquement Didier Delhoste, directeur général en charge des filiales de Cheops Technology, qui convient d’emblée qu’après seulement un mois passé dans l’entreprise, Jacques Paugam n’a pas été jugé sur ses résultats. « Le recrutement n’est pas une science exacte et quand on se trompe, il convient de réagir rapidement ».

 

« L’agence lyonnaise perd sang et eau »

Plus problématique est la situation de l’agence lyonnaise, dont les pertes récurrentes ont convaincu les dirigeants de Cheops de prendre des mesures radicales. Six collaborateurs (sur un effectif de 24 personnes) en ont fait les frais au cours des dernières semaines. « C’est vrai que notre agence lyonnaise perd sang et eau, admet Nicolas Leroy-Fleuriot, pdg de l’entreprise. À notre décharge, cette situation perdure depuis 2002 et même Maurice Bourlier, l’ancien pdg d’Ares, n’en était pas venu à bout ». « Nous avons hérité en l’espèce de quatre années de désinvestissements », renchérit Didier Delhoste.

Après avoir  misé sur le renouvellement du management en recrutant l’ex-APX Philippe Vacheron comme directeur d’agence et l’ex Overlap Thierry Blasquez comme responsable commercial, puis sur le renouvellement d’une partie de l’équipe,  Nicolas Leroy-Fleuriot semble désormais convaincu que la seule façon de sortir de l’impasse pour cette agence, serait de procéder à une nouvelle acquisition ? comme la société vient de le faire en rachetant Addon-is, afin de renforcer sa capacité de services en région parisienne. Deux dossiers sont en cours d’étude, dont l’un pourrait aboutir dans les prochaines semaines, dévoile Nicolas Leroy-Fleuriot.

 

Des départs mais aussi des arrivées

« Nous avons décidé de racheter les agences régions d’Ares pour porter nos offres d’infrastructures complexes, de migration technologiques et d’infogérance, souligne Didier Delhoste. Nous avons dépensé 800.000 € de formation pour accompagner la transformation. Hormis pour l’agence de Lyon, dans l’ensemble cela a plutôt bien fonctionné. Y compris à Nantes où nous obtenons de bons résultats et où nous comptons de belles compétences. Il restera toujours des personnes qu’on n’arrivera pas à faire changer. Mais il ne s’agit que d’une poignée d’individus ». En tout, moins d’une vingtaine de personnes seraient parties et plus aucun départ ne serait programmé.

Reste donc à trouver un directeur pour l’agence de Nantes. Ce à quoi Cheops s’emploie activement, comme le confirme Nicolas Leroy-Fleuriot, qui promet cette fois une bonne surprise.