« Aucun CEO ne peut prendre une décision concernant une acquisition isolément, particulièrement dans une entreprise aussi importante qu’HP », voilà ce qu’écrit Léo Apotheker dans un mail envoyé à Bloomberg.
« Le conseil d’administration, dirigé par son président, a consacré beaucoup de temps à étudier cette acquisition et, à l’unanimité, a supporté le deal ainsi que la stratégie sous-jacente consistant à accentuer la présence sur le marché des données d’entreprise », insiste-t-il.
Vous l’aurez deviné, l’ancien patron de HP ne supporte plus de porter le chapeau à propos du fiasco du rachat d’Autonomy, a l’origine de charges d’un montant de plus de 8 milliards de dollars pour le fabricant. Il met ainsi en lumière la responsabilité de Ray Lane. Après le départ de Mark Hurd, cet ancien directeur général d’Oracle avait été candidat au poste de CEO d’HP, poste finalement accordé à son « ami de 20 ans » Leo Apothker. Il avait alors obtenu comme lot de consolation le poste de président du conseil d’administration.
Lors du licenciement en septembre 2011 de l’ancien patron de SAP, Ray Lane avait défendu bec et ongles le rachat de l’éditeur britannique, expliquant qu’Autonomy s’intéressait aux 85% des informations des entreprises; informations auxquelles ne s’intéressaient pas les grands éditeurs mais qui représentaient un joli pactole.