Le conseil d’administration de HP a donc fini par remplacer le PDG Leo Apotheker par l’ancienne patronne d’eBay, Meg Whitman. Cette dernière a fait savoir qu’elle poursuivrait la stratégie de son prédécesseur.

 

Ainsi ce n’est plus une rumeur, Léo Apotheker a été bel et bien débarqué au profit de Meg Whitman, l’ancienne patronne d’eBay. C’est le constructeur lui-même qui l’annonce dans un bref communiqué.

On y apprend également que Ray Lane – pourtant considéré comme un proche de Leo Aoptheker – passe du rôle de président non exécutif du conseil d’administration à ce lui de patron exécutif de ce même conseil.

« Ces nominations à la direction sont effectives immédiatement et ont pour effet que Leo Apotheker démissionne de son poste de président et directeur général et renonce à sa fonction de directeur de la société », précise le document.

Après quelques semaines de réflexion, Meg Whitman a fini par accepter un siège aux assises ébranlées. Si l’on en croit une source proche du dossier, elle aurait posé comme condition que le poids de Ray Lane au sein de la société soit renforcé. Souhait qui a donc été exaucé

D’après le Wall Street Journal, dès sa nomination officialisée, Meg Whitman s’est empressée de déclarer qu’elle endossait la stratégie mise en place par son prédécesseur, y compris une filialisation éventuelle de la branche PC. « Je crois que la stratégie est bonne », a-t-elle confié avant d’ajouter qu’elle était « excitée » à l’idée de conclure le rachat d’Autonomy.

Ce ne sont donc pas les décisions de son prédécesseur qui sont contestées mais bien la méthode utilisée. Le conseil d’administration reproche notamment à Leo Apotheker d’avoir agi quasiment seul. Ainsi, seuls Ray Lane et le responsable de la stratégie, Shane Robison, étaient avertis du projet de scission de la division PC.

Le courroux des membres du board, les pressions des actionnaires, les critiques des salariés et de la presse rendaient le changement de PDG inéluctable. Reste à savoir si ce changement satisfera tout ce petit monde, la stratégie étant finalement conservée. Meg Whitman a devant elle une lourde tâche : expliquer, convaincre, rassurer tout le monde en n’oubliant pas les partenaires (qui eux-aussi avaient le sentiment d’être délaissés) que le cap choisi par Leo Apotheker est le bon. Ce qui n’est pas gagné.