Ares voit son exclusivité reconduite sur les prestations d’assistance fonctionnelle autour de l’offre Arcole Chronos. En revanche, la société devra faire avec des concurrents sur les autres modules.

 

Cela ressemble à un mauvais gag : Ares, la société qui a conçu les progiciels de gestion Arcole, devra désormais partager avec d’autres le privilège d’en assurer l’intégration et l’assistance fonctionnelle. Son premier concurrent officiel est la société Aderhis, société de services spécialisée dans les systèmes de gestion des ressources humaines.

 

Cette dernière vient en effet de signer un accord avec la société De Gamma, qui a racheté l’activité édition de progiciels d’Ares en mars 2008, l’autorisant à proposer des prestations de tierce maintenance applicative et d’externalisation fonctionnelle autour du module RH-Paie d’Arcole. Un module qui compte une base installée d’environ 400 clients (sur les 600 revendiqués par Ares sur l’ensemble de l’offre Arcole). Selon nos informations, un accord comparable avec un autre intégrateur devrait être annoncé dans les prochains jours autour du module Finances.

 

En revanche, Ares conserve son exclusivité pour un an autour du module gestion des temps et des activités, baptisé Chronos qui représenterait un volume d’affaires comparable à celui d’Arcole RH-Paie. La société vient d’ailleurs de se fendre d’un communiqué pour l’annoncer. Un communiqué dans lequel elle se garde bien de préciser qu’elle doit désormais se plier au jeu de la concurrence sur le reste de l’offre.

 

Joint au téléphone, Christophe Richet, responsable de l’activité intégration des solutions applicatives (ISA) d’Ares a admis qu’il n’était pas exclu que d’autres prestataires soient consultés, en concertation avec Ares, pour fournir aux clients des services complémentaires qu’Ares « ne souhaite pas ou n’est pas en mesure de fournir ».

 

Quoi qu’en dise Christophe Richet, cette annonce marque un revers pour Ares, plus rien n’empêchant une partie de ses clients historiques de se passer définitivement de ses services. Gageons que certains seront tentés de s’engager dans cette voie, compte tenu de la situation financière d’Ares. Rappelons que cette éventualité pourrait être lourde de conséquences, l’activité intégration de solutions applicatives faisant vivre quelque 120 collaborateurs.