Même si elle n’est pas à mettre au crédit du nouveau DG d’Alcatel-Lucent Michel Combes (la phase pilote a débuté il y a deux ans), la nouvelle doit réjouir ce dernier. L’équipementier vient en effet de remporter un gros contrat

en Espagne. Il va fournir 8.000 stations de base et leur logiciel de gestion de services à Telefónica Espagne devenant ainsi le seul fournisseur de son réseau overlay (superposé) 4G LTE.

Ce contrat Alcatel le doit notamment à la performance de ses équipements. Les tests menés à Madriod et à Barcelone ont ainsi permis d’atteindre des vitesses de chargement d’environ 10 mégabits par seconde et des connexions à faible latence de 50 millisecondes). Le fabricant franco-américain a également su capitaliser sur les déploiements de réseaux LTE aux Etats-Unis pour le compte de Verizon Wireless, AT&T et Sprint qui représentent plusieurs millions d’abonnés.

Outre la fourniture des équipements, Alcatel-Lucent assurera en Espagne l’installation et la gestion du projet clés en main pendant sa phase initiale de réalisation, ainsi que l’intégration système, la maintenance et l’optimisation de la configuration.

 » Nous sommes prêts à explorer d’autres technologies mobiles au fur et à mesure de son avancement, comme par exemple les petites cellules pour améliorer la couverture réseau partout, à tout moment et sur tous types de terminaux « , a ainsi fait savoir le directeur d’Alcatel en Espagne et responsable du compte Telefónica , Roque Lozano.

On notera à ce sujet qu’Alcatel collabore avec Qualcomm (qui a pris une participation de 2% dans l’équipementier) afin d’améliorer la technologie des « small cells ».

Il s’agit à ce jour du plus gros contrat 4G LTE remporté par Alcatel-Lucent en Europe de l’Ouest. Il s’inscrit dans sa stratégie ultrahaut débit de l’équipementier. Ce dernier – qui revendique plus de 40 déploiements de 4G LTE réalisés, deux autres contrats en cours et une quarantaine de projets pilotes à travers le monde – espère en effet tirer parti de son expérience dans la 4G pour revenir dans le vert. Il doit toutefois faire face à la concurrence redoutable d’un Huawei qui cartonne avec ses stations de base polyvalentes (2G-3G et 4G). Il lui reste à convaincre les opérateurs sensibles aux sirènes chinoises et à leurs prix très concurrentiels que la technologie overlay – qui consiste à installer la 4G à partir d’une plateforme 3G existante  – permet un déploiement plus rapide.  C’est du moins l’argument qu’il utilise. Un argument qui chez a convaincu Orange mais pas SFR, ni Bouygues, qui se sont tournés vers le concurrent chinois.

Le marché quant à lui semble optimiste puisque le titre Alcatel connait ce vendredi une cinquième séance de hausse consécutive.