À l’occasion de son transfert sur Alternext, la SSII spécialisée dans l’infogérance du poste de travail a annoncé une augmentation de capital visant à lever 4 M€ pour financer la poursuite de sa croissance externe.


TRSB poursuit sa course à la taille critique en annonçant son transfert sur Alternext et une augmentation de capital de 4 M€. Une augmentation de capital, qui sera conduite sous la forme d’une OPO (Offre publique à prix ouvert) portant sur 318.726 actions nouvelles. Ouverte ce 20 octobre, cette OPO doit théoriquement se clore le 15 novembre, pour un début des négociations sur Alternext le 22 novembre.

Le produit de cette émission servira à financer la poursuite de sa croissance externe. Philippe Guinchard, son PDG, cherche notamment à renforcer TRSB dans le conseil et les architectures. Il indique à cet effet avoir plusieurs contacts en cours ? dont un « quasiment au stade de la lettre d’intention » ? avec des sociétés spécialisées dans ce domaine et réalisant environ 5 M€ de chiffre d’affaires. Dans un deuxième temps, TRSB pourrait jeter son dévolu sur un acteur spécialisé dans la supervision de réseaux.

Evolution notable de son approche, alors que TRSB s’était porté jusque là uniquement sur des sociétés déficitaires ou en cessation de paiement (Elonex en 2008, ESF en 2009 et Wyniwyg en 2011), la SSII s’oriente désormais sur des sociétés déjà rentables et en pleine croissance de façon à impulser leur dynamique au sein du groupe. En toute logique, elle se place dans une perspective de prise de contrôle majoritaire plutôt que dans celle d’un rachat à 100%.

Le timing de l’opération peut légitimement étonner, la crise de la dette souveraine ayant quasiment mis un coup d’arrêt aux introductions sur les marchés boursiers. Mais Philippe Guinchard y voit plutôt une opportunité, convaincu de bénéficier de l’effet de rareté lié au faible nombre d’opérations.

Le prix à payer a été une révision à la baisse d’environ 20% de la valorisation de la société par rapport à son estimation d’avant l’été (25 M€). Ce qui va mécaniquement entraîner une dilution plus importante que prévue pour les actionnaires existants. À l’issue de l’opération le flottant devrait ainsi passer de 5,9% à 21,4% du capital, la part détenue par Philippe Guinchard via sa holding tombant de 94,1% à 77,7%.

Une contrariété qui n’entame pas pour autant l’optimisme de Philippe Guinchard qui affiche une confiance absolue dans la capacité de TRSB à dégager de la croissance organique dans les prochains mois malgré les nuages économiques qui s’ammoncellent et malgré les transformations qu’entraîne la virtualisation des postes de travail.

« L’avènement de la virtualisation des postes de travail bouleverse l’environnement utilisateur, convient-il, entraînant un déplacement du métier vers des prestations de supervison et de pilotage de datacenter. C’est justement l’opportunité d’aller vers plus de valeur ajoutée. Une évolution à laquelle, nous nous sommes justement préparés à travers les acquisitions passées. Nous couvrons désormais toute la chaîne de valeur du point d’accès jusqu’au datacenter ».

Concernant la situation économique, il ne constate absolument aucun impact sur son activité et rappelle que TRSB a déjà démontré par le passé sa capacité à résister à la crise en affichant 20% de croissance organique en 2009, au plus fort de la précédente secousse. Aucune raison donc de réviser son plan de marche sensé le conduire au seuil des 100 M€ de chiffre d’affaires en 2013, contre environ 55 M€ attendus cette année.