Alors qu’il négocie la cession de sa société, Georges Saliège, patron de l’intégrateur lyonnais, est contraint de se placer sous la tutelle du tribunal de commerce. Une décision prise dans l’intérêt de la société.

 

L’intégrateur lyonnais Ordilyon, rebaptisé Wizalid en mai dernier, a été contraint de se déclarer mardi 2 décembre en cessation de paiement. Une procédure qui intervient alors que l’entreprise, qui a fêté en 2008 ses 23 années d’existence, est sur le point d’être cédée par son dirigeant Georges Saliège. Figure emblématique de la distribution informatique pour avoir longtemps dirigé le groupement Arédia (ancêtre de Résadia), celui-ci ne le cache pas : « en prenant cette décision, je sais que je sacrifie mes intérêts capitalistiques. Mais c’est la meilleure solution pour préserver les intérêts de mes collaborateurs et garantir un redémarrage rapide de la société ».

 

L’annonce de cette procédure a de quoi surprendre d’autant que Georges Saliège a toujours été reconnu pour ses qualités de gestionnaire. Le fait est que c’est probablement sa volonté de passer la main qui l’a précipité dans cette situation. « En prévision de cette cession, j’ai recruté une nouvelle équipe dirigeante et j’ai engagé de grosses dépenses pour lancer notre nouvelle marque Wizalid et effectuer des travaux ». Or les recrutements n’ont pas donné satisfaction et la conjoncture n’a pas été aussi bonne qu’espéré. La société a ainsi perdu plusieurs gros contrats de services cette année ce qui devrait se traduire par un recul de 20% de son CA 2008 (5 M€).

 

« J’ai fait le nécessaire pour remédier au sureffectif, poursuit Georges Saliège. Aujourd’hui, avec 44 personnes, la structure est parfaitement opérationnelle. Mais la trésorerie n’a pas suivi. J’ai préféré jouer la transparence et ne tromper personne ». D’où le redressement judiciaire. Néanmoins Georges Saliège est optimiste. Il espère conclure la cession de la société dans les prochaines semaines, ce qui permettrait de dénouer la situation. « Deux acquéreurs sont sur les rangs, qui correspondent aux critères que je m’étais fixés : connaissance de notre métier, taille humaine et éthique. Normalement, au mois de janvier, le nouveau dirigeant aura pris les rênes et l’activité pourra repartir avec la même équipe. »