Deux poids lourds des services informatiques viennent de divulguer leur chiffre d’affaires du premier trimestre. Le plus costaud d’entre eux, Atos, se montre cette fois le plus fragile. La société dirigée par

Thierry Breton affiche en effet un chiffre d’affaires en recul de 1,2% à 2,12 milliards de dollars, pénalisée par les activités Intégration de systèmes (-6,1%) et Conseil et services technologiques (-9,3%). Pesant 47% du chiffre d’affaires du groupe, l’infogérance a généré 990 millions d’euros, soit une hausse de 0,7%.

Sur un plan géographique, l’Amérique du Nord (+15%), le Royaume Uni et l’Irlande (+7,3%), sauvent la mise, la France (-10,6%), impactée par un nombre de jours ouvrés inférieur à celui de l’année précédente, et l’Espagne (-10,3%) faisant pencher la balance dans l’autre sens.

L’effectif total du groupe à fin mars 2013 était de 76.261 salariés, dont 6.866 sous-traitants (contre 8.077 un an auparavant).

Au cours du trimestre, Atos a recruté 2.758 personnes dont 56% dans les pays émergents, lesquels représentent désormais plus de 25% de l’effectif total. La capacité offshore était au 31 mars de 9.351 salariés dont une majorité en Inde.

Pour l’année en cours, Atos ambitionne cependant une légère croissance de son chiffre d’affaires et une augmentation de la marge opérationnellle à 7,5% du chiffre d’affaires, comparé à 6,6% en 2012.

 

Gfi : compteurs dans le vert

Alors qu’Atos voit son chiffre d’affaires de l’Hexagone baisser, il en va tout autrement pour Gfi qui voit le sien progresser de 20,1% pour s’établir à 161 millions d’euros, contre 134,1 millions d’euros l’an dernier.

En revanche, tiré vers le bas aussi bien par l’Europe du Sud que par l’Europe du Nord, l’international affiche une baisse de 12,1% à 27,3 millions d’euros.

Le chiffre d’affaires global de la SSII atteint ainsi 188,4 millions d’euros, soit une croissance de 14%.

Le groupe, qui se dit toujours attentif à toute opportunité de croissance qui pourrait se présenter, confirme son objectif de croissance de chiffre d’affaires et d’amélioration de la profitabilité pour l’année 2013, et ce malgré un contexte économique incertain.