SCC et Ares ont scellé leur accord relatif au rachat des activités infogérance de ce dernier. Ils ont opté pour un contrat de location-gérance dans un premier temps afin de trouver rapidement de nouveaux clients.
Ares et SCC annoncent avoir trouvé un accord définitif sur les conditions de cession de l’activité infogérance aux infrastructures du premier au second annoncée le 6 avril dernier. En vertu de cet accord, Ares confie à SCC cette activité en location-gérance le temps que le tribunal de commerce d’Evry autorise sa cession. Un feu vert qui pourrait mettre deux mois à arriver.
Rien n’a pour l’instant filtré sur le prix de la transaction. Une information qui intéresse pourtant au plus haut point les petits actionnaires d’Ares, qui s’inquiètent de la situation des fonds propres de la société, toujours négatifs de 10 M€.
Beaucoup se demandent par ailleurs ce qui a poussé Ares à se débarrasser de cette activité, pourtant présentée comme rentable par l’acquéreur. La réponse se trouve probablement dans le plaidoyer que Michel Berjamin, le pdg, a prononcé à l’intention des instances représentatives pour les convaincre de donner un avis favorable à la cession.
Dans son allocution, dont le texte a été transmis à l’ensemble des salariés par mail, Michel Berjamin explique que sur les 290 collaborateurs appartenant au pôle infogérance de Paris, 100 interviennent sur deux contrats. Le premier, Segespar, qui occupe 30 personnes, vient d’être perdu dans le cadre d’un appel d’offre et se traduira par le retour des collaborateurs concernés au 1er juillet.
Le second, MAEE, qui occupe 70 personnes, fait lui aussi actuellement l’objet d’une remise en jeu dans le cadre d’un appel d’offre auquel auraient répondu 19 prestataires. Un appel d’offre dont l’issue laisse peu d’espoirs au pdg, compte tenu de la situation financière de la société. Cette dernière n’est « pas de nature à rassurer les clients […] », souligne-t-il.
Ce qui explique au passage le pourquoi de la location-gérance. Le pdg suggère en effet que ce deuxième contrat a plus de chances d’être renouvelé porté par SCC plutôt que par Ares. Plutôt que de se retrouver avec 124 collaborateurs sans mission sur les bras en juillet (y compris les 24 personnes disponibles tous les mois), Michel Berjamin a donc opté pour la solution de la location-gérance, qui permettait de transférer les actifs immédiatement, sans attendre le feu vert administratif, tout en maximisant leur valorisation.