Pénalisé par un recul des ventes de licences de 13% à 610 millions d’euros, SAP a annoncé des résultats trimestriels prévisionnels en deçà des attentes. Grâce à la forte progression du cloud (+33%), l’éditeur enregistre cependant au 31 mars un chiffre d’affaires IFRS en progression de 5%, soit 4,73 milliards d’euros. C’est toutefois moins que les 4,75 milliards d’euros attendus par les analystes. Les souscriptions cloud atteignent 680 millions d’euros. Pour la première fois donc les revenus provenant des souscriptions cloud dépassent ceux générés par les ventes de licences. Les nouvelles souscriptions cloud augmentent de 22% à 140 millions d’euros. Le support logiciel engrange 2,56 milliards d’euros, soit 4% de plus qu’un an auparavant.
Sur un plan géographique, l’éditeur allemand clôt un bon trimestre en région EMEA et en zone Asie/Pacifique. En revanche, en Amérique du Nord, le redémarrage de l’activité s’est avéré plus difficile que prévu en début d’année. Enfin, l’instabilité qui prévaut dans la région, tout particulièrement au Brésil, pèse sur les résultats de l’Amérique Latine.
Grâce à une augmentation de la marge de 3,0 points (14,2% à 17,2%), le bénéfice opérationnel grimpe de 28% à 810 millions d’euros.
« Le premier trimestre est généralement notre trimestre le plus faible », tient à rappeler dans un communiqué le directeur financier de SAP, Luka Mucic. « Avec un solide pipeline d’activités pour la totalité de notre portefeuille, nous sommes sur la bonne voie pour réaliser nos objectifs annuels. »
Pour l’ensemble de l’exercice, l’éditeur table sur un résultat opérationnel, hors éléments exceptionnels, compris entre 6,4 et 6,7 milliards d’euros pour un chiffre d’affaires logiciels et cloud en progression de 6% à 8% à taux de change constants par rapport aux 17,23 milliards de 2015. Les souscriptions cloud et les revenus provenant du support sont estimés entre 2,95 et 3,05 milliards, à taux de change constants, soit pour la fourchette haute un bond de 33%.
Les résultats définitifs seront annoncés le 20 avril prochain.