Sprint Nextel est confronté à un risque de faillite a fait savoir Craig Moffett, analyste chez Bernstein, qui a dégradé l’action de l’opérateur, faisant passer celle-ci de « performante » à « sous performante ».

 

« Soyons clair, nous ne prédisons pas une faillite. Nous admettons seulement qu’il y a légitimement un vrai risque. Et en dépit d’une reprise récente des actions de Sprint, nous croyons que ce risque est grandissant », a fait savoir l’analyste dans une note que s’est procuré Reuters.

Le lancement du nouvel iPad par Apple et, surtout, la sortie d’un iPhone 4G au cours de cette année pourrait en effet s’avérer embarrassant pour le troisième opérateur mobile américain qui, contrairement à ses concurrents, peine à installer son réseau LTE.

Craig Moffett n’envisage toutefois pas une banqueroute rapide. Il constate cependant que Sprint devra rembourser 2,6 milliards de dollars à ses créanciers en 2015. Toujours en 2015, l’opérateur aura également à faire face au remboursement d’une dette de 3 milliards de dollars contractée par sa filiale Clearwire. Sprint, qui a engagé 7 milliards de dollars dans la modernisation de son réseau, s’est par ailleurs engagé à acheter pour 15,5 milliards de dollars d’iPhone au cours des prochaines années. Tout cela représente beaucoup d’argent.

Le pessimisme de Craig Mofett n’est toutefois pas partagé par tous ses collègues. Ceux-ci estiment que l’opérateur a tout à fait les moyens de lever des fonds en bourse et de refinancer ses dettes.

Quoi qu’il en soit, la note de l’analyste de Bernstein a eu pour effet immédiat de faire plonger le titre de 4,5%.