L’ex PDG d’ETC reste au sein de Tech Data avec pour un rôle taillé sur mesure : il assistera le groupe sur sa stratégie petits clients et continuera d’animer le Business Club, l’Arthic et le syndicat des grossistes.


Maintenant que la fusion ETC, Best’Ware, Tech Data est effective, quel va être votre nouveau rôle au sein du groupe Tech Data ?

René-Luc Caillaud : Je vais assister Tech Data sur sa stratégie petits clients jusqu’à fin 2014. Mais, dans le cadre de mon accord passé avec le groupe, j’ai toute liberté pour poursuivre en parallèle mes activités associatives, notamment dans le monde de la distribution. Je vais ainsi continuer d’animer l’Arthic et le Business Club, les deux associations de revendeurs que je préside déjà. Je vais également continuer d’assumer la présidence du syndicat des grossistes. Et je compte enfin reprendre à 100% la présidence de l’ASPROM, association pour la promotion des technologies avancées, que j’ai co-créée il y a 31 ans, et mettre sur orbite l’ASPROGE, une société d’information et de support aux Conseil d’administration et aux Administrateurs. Cet accord me permet de garder un pied dans le business tout en diversifiant mes activités et permet à Tech Data de continuer à bénéficier de mes compétences.

Quels sont les objets et les sujets à l’ordre du jour de ces différentes associations ?

René-Luc Caillaud : Le Business Club, l’Arthic et le syndicat des grossistes sont des associations professionnelles ayant vocation à défendre les intérêts de leurs adhérents. Pour le Business Club, qui réunit une soixantaine d’intégrateurs régionaux de premier plan, je prépare la prochaine réunion, qui aura vraisemblablement lieu la deuxième semaine d’octobre et qui sera consacrée au thème des datacenters.

Côté Arthic (140 adhérents), les priorités sont au recrutement de nouveaux adhérents et au développement de programmes réservés leur permettant aux adhérents de bénéficier d’avantages spécifiques. Nous sommes ainsi en train de monter un programme autour d’Office 365 associant Microsoft, HP et Tech Data.

Sur le syndicat des grossistes, je cherche aussi à rallier de nouveaux adhérents. Arrow nous a rejoints en début d’année et j’espère en convaincre deux ou trois autres. Les sujets chauds du moment sont les contrats Cloud, les certificats de conformité (négociation qui dure depuis six mois) et toujours la cybercriminalité.

Pouvez-vous préciser sur ces derniers points ?

René-Luc Caillaud : En ce qui concerne les contrats Cloud, on constate que le business passe de plus en plus par les différents maillons de la chaîne de distribution, à savoir les grossistes et les revendeurs. Le but c’est d’obtenir que, comme dans la distribution physique, les grossistes soient considérées comme de simples intermédiaires et que les contrats puissent être transférés des fournisseurs aux revendeurs, sans que ces derniers aient à supporter les obligations normalement dues par les premiers.

Les certificats de conformité concernent essentiellement les produits venant de l’extérieur de la communauté européenne. On cherche à mettre en place un mécanisme nous permettant de valider simplement que les produits que l’on distribue sont bien conformes aux réglementations en vigueur et, le cas échéant, permettant de faire supporter le coût de la mise en conformité par le constructeur. C’est une négociation difficile qui dure depuis six mois.

La thématique de la cybercriminalité est un vieux problème toujours d’actualité : l’usurpation d’identité pour passer des commandes frauduleuses.

En quoi consistent l’ASPROM et l’ASPROGE ?

René-Luc Caillaud : La première est une association qui organise des séminaires de deux jours sur les technologies susceptibles de devenir incontournables à moyen terme (5 à 10 ans). Son champs d’intervention n’est pas limité au numérique mais s’étend à la chimie, l’énergie, la santé… Elle a par exemple organisé récemment un séminaire sur la biomasse et s’intéresse à des thématiques telles que le stockage d’énergie, la chimie verte, l’impression 3D, l’apprentissage des machines…

Enfin la seconde est une société dont les activités devraient réellement démarrer en octobre et a vocation à informer et alerter les conseil d’administration et les administrateurs d’entreprises sur les risques juridiques qu’ils courent dans l’exercice de leur mandat, sur les changements de législation les concernant, etc.