L’éditeur de solutions de déploiement et de gestion d’applications métier doit de nouveau franchir un cap difficile. Sa survie passe vraisemblablement par un adossement à un partenaire industriel.
Les commissaires aux comptes viennent de formuler une observation sur la continuité d’exploitation de la société sur la base des comptes de l’exercice 2009 publiés le 27 avril dernier mais non certifiés en raison de la vacance de la gouvernance. Selon eux, la continuité reste liée à une restructuration de la dette, à une reprise du contrôle de la filiale espagnole et aux négociations en cours en vue d’un rapprochement industriel.
Cette réserve n’a pas empêché le Tribunal de commerce de confirmer le 26 juillet la validité du Plan de continuation auquel est soumise la société depuis 2005 à la suite de sa mise en redressement judiciaire en 2004. Celle-ci indique par ailleurs avoir repris le contrôle de sa filiale espagnole le 16 juillet en y nommant au poste de président et d’administrateur délégué, Georges Seban, en remplacement d’Eric Dermont.
Georges Seban n’est autres que le fondateur de Prologue qu’il avait créé en 1986 et dont il avait abandonné les rênes fin 2002 après un exercice calamiteux marqué par des pertes atteignant 140% du chiffre d’affaires. Son arrivée à la tête de la filiale espagnole se double de sa nomination à la présidence du groupe prologue, un mois et demi après celle de son fils Michel au poste de PDG.
La situation financière de Prologue reste toutefois très tendue. Son chiffre d’affaires a reculé de près de 19% en 2009 à 25,9 M€ et ses comptes sont redevenus déficitaires de 1 M€. L’entreprise n’a dû de pouvoir payer l’échéance 2009 de son Plan de continuation (0,89 M€) qu’à la signature d’un contrat de licence avec Alliance Software (Groupe Cegedim) en mars dernier. Pour reconstituer ses fonds propres et assurer le paiement de sa prochaine échéance en novembre 2010 d’un montant de 1,43 M€, l’entreprise dit avoir besoin d’une augmentation de capital d’au moins 2 M€.