Très pointilleux concernant le paiement des licences des clients, Oracle France l’est apparemment moins sur le règlement de ses impôts. En 2019 la filiale française de la firme désormais texane (pour raisons fiscales !) a versé 20 millions d’euros au fisc en raison d’un redressement d’impôts couvrant les années 2012 à 2018. C’est ce qu’indique sur son blog la CFDT Oracle Cadres après avoir épluché les comptes 2019.

Toujours selon le syndicat, qui renvoie au forum de discussion spécialisé The Layoff, le management européen de la société a informé le CEE (comité d’entreprise européen) en début d’année d’une réorganisation affectant bon nombre de pays d’Europe dont la France. Cette réorganisation pourrait déboucher sur la suppression de jusqu’à 920 emplois sur le continent. La déclinaison par pays du plan n’a été communiquée aux représentants du personnel.

« Oracle a effectué une série de revues d’activité à la fin du deuxième trimestre de l’exercice 2020 et a décidé qu’en raison du développement de l’activité, un certain nombre de mesures étaient nécessaires pour adapter les dépenses de l’entreprise à l’évolution du chiffre d’affaires », indique le CEE sur le forum.

Les entités CSM (Customer Success Manager) EMEA SaaS, avant-vente EMEA TECH & CSM, Solution EMEA TECH ainsi que le Business Development Group, l’Applications Oracle Digital Western Europe et les équipes Alliance & Channel seraient notamment affectées. La direction d’Oracle s’est toutefois engagée à faciliter les reclassements internes. « Si le CEE comprend certaines des raisons pour lesquelles Oracle doit adapter ses plans à la situation actuelle, nous pensons également que celle-ci résulte de certaines décisions de gestion stratégique qui avaient déjà fait l’objet de débats lors des précédentes réunions du CEE », fait remarquer ce dernier qui « regrette que la direction centrale n’ait pas pris en compte les commentaires des représentants du personnel sur ces sujets dans le passé ».

« Il n’est plus question de savoir si un PSE aura lieu en FY21, mais quand il aura lieu et quelle sera son envergure ? », conclut de son côté la CFDT Oracle Cadres.