Pas de bonne surprise au premier trimestre chez Nokia. Le fabricant, qui était parvenu contre toute attente à dégager un bénéfice de 202 millions d’euros au cours du trimestre précédent, n’a pas réussi à renouveler l’exploit. Cette fois la perte est de 339 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 5,85 milliards d’euros, en recul de 20% sur un an. Petite consolation : la perte est très inférieure à celle d’il y a un an qui était de 1,57 milliard d’euros.

Les présents résultats trimestriels comportent leur lot de bonnes et mauvaises nouvelles. Parmi les mauvaises il faut citer la chute des ventes de téléphones portables qui passent de 82,7 millions d’unités il y a un an à 61,9 millions d’exemplaires aujourd’hui. Par ailleurs, on comptabilisait fin mars 6,1 millions de smartphones contre 11,9 millions l’an dernier, la chute est donc rude

D’un point de vue géographique, le Finlandais décroche particulièrement en Chine où il n’a réussi à placer que 3,4 millions de téléphones mobiles contre 9,2 millions il y a un an. La situation n’est pas meilleure en Amérique du Nord où Nokia semble avoir définitivement perdu la partie avec à peine 400.000 appareils écoulés (-33%).

Du côté des bonnes nouvelles il faut citer la bonne tenue de Nokia-Siemens, qui malgré une baisse de son chiffre d’affaires de 5% à 2,80 milliards d’euros, repasse dans le vert et dégage 3 millions d’euros de bénéfices. Certes c’est peu mais c’est nettement mieux que la perte d’un milliard d’euros subie l’an dernier à la même époque.

Autre bonne nouvelle : la bonne progression des smartphones sous Windows Phone.

Il s’est vendu ainsi 5,6 millions de Lumia contre 2,4 millions un an plus tôt, permettant au prix moyen des smartphones de passer de 143 à 191 euros.

Notons à ce propos que la gamme devrait, si l’on en croit le Financial Times, s’enrichir d’un phablet appelé à concurrencer le Galaxy Note, ainsi que d’une version améliorée et plus légère du Lumia 920, sans oublier un nouvel appareil à prix démocratique.

Reste à savoir si la courbe ascendante des ventes de la gamme Lumia et les nouvelles annonces parviendront à contrebalancer le recul des téléphones mobiles d’entrée de gamme.

Arrivé à la tête de la société en septembre 2010, Stepen Elop, le transfuge canadien de Microsoft, n’a à présent plus beaucoup de temps pour redresser la barre et rejoindre des eaux moins tumultueuses.

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