Lestée par les nombreux recrutements opérés en 2011 pour faire face à sa croissance de l’époque, la SSII a subit une dégradation significative de sa rentabilité au cours de l’année 2012 associée à une érosion de l’activité.


Comme annoncé en février, Micropole a achevé son exercice 2012 sur un chiffre d’affaires stable à 119,6 M€ (119,7 en 2011). A périmètre et taux de change constant, les revenus sont même en recul de 2,7%. L’année a été pénalisée par le ralentissement de l’activité en France (qui représente 73% des revenus), notamment au deuxième et troisième trimestre, et par la baisse des revenus de la filiale suisse, impactée par le recul marqué du secteur bancaire.

Cette dégradation de l’activité a fortement affecté le taux d’occupation (qui a touché au plus bas les 77%) et la marge. Si la SSII a réussi à maintenir un taux journalier moyen autour de 600 €, le résultat opérationnel a reculé de 60% à 2,3 M€ et le bénéfice net ressort à 0,6 M€, en chute de 83%. Une baisse de la rentabilité durement sanctionnée par la bourse, qui ne valorise plus la société qu’à 23 M€ au cours actuel, soit 19% de son chiffre d’affaires, moins de la moitié de ses fonds propres (58,5 M€) et à peine deux fois sa trésorerie (13 M€).

La SSII se montre toutefois relativement confiante pour l’avenir même si elle concède manquer de visibilité. Elle évoque des indicateurs opérationnels mieux orientés sur ce premier semestre 2013 qu’en 2012 avec notamment un taux d’occupation qui est remonté autour de 82%. Et elle fait état d’une demande client forte sur ses offres différenciantes et à forte valeur ajoutée telles que le MDM (Master Data Management), le MPM (Marketing Performance Management) ou le CRM. Des activités sur lesquelles la SSII admet même des pénuries de ressources.

La SSII ne prend pas d’engagement sur la croissance de son chiffre d’affaires et de sa rentabilité 2013 mais dit tabler sur un redressement de sa marge et sur des revenus au moins équivalents à ceux de 2012.