Diademys reprend l’ensemble des activités de Sysdis dans le cadre du plan de cession de l’entreprise. Une opération qui se traduit par un quasi-doublement de ses effectifs et qui devrait doper ses revenus de 50%.


En demandant le placement en redressement judiciaire de son entreprise fin octobre, Bernard Baron espérait trouver rapidement une solution d’adossement. Ses vœux ont été exaucés. Moins de quarante-cinq jours après, le tribunal de commerce de Nanterre vient de valider l’offre de reprise de l’intégrateur Diademys.

Celui-ci reprend la quasi-totalité de l’effectif (une soixantaine de personnes) y compris son patron. Basé, comme Sysdis, dans les Hauts-de-Seine, Diademys exerce une activité d’intégrateur et d’hébergeur Cloud. Après sept année d’existence, la société pèse 15 M€ de chiffre d’affaires annuel et emploie 75 personnes.

Avec cette opération, Diademys étend le périmètre de son activité intégration (qui pèse 50% de son chiffre d’affaires) en récupérant une clientèle susceptible de basculer à terme sur son offre de Cloud infogéré (l’autre moitié de son chiffre d’affaires). Par la même occasion, Diademys hérite d’un Centre d’expertise SharePoint-Nintex.

Ce centre, spécialisé dans développement et la mise en œuvre de portails Internet-extranet, est appelé à devenir, sous la marque Circum, la troisième filiale métier du groupe. Une orientation métier que Diademys développe depuis deux ans avec Aristote, sa filiale dédiée à l’hébergement de sites web et au développement d’applications Web, et avec Novulys, entité qui se développe dans le CRM et la business intelligence.

Diademys hérite également des compétences de Sysdis dans la gestion de postes de travail à distance LANdesk et dans les projets de migration vers Office 365. Mais plutôt que de migrer les clients vers le Cloud de Microsoft, l’intégrateur ne cache pas qu’il compte désormais privilégier les projets de migration vers son propre Cloud.

S’il bénéficie d’un prix de cession particulièrement intéressant (15.000 €), Fabrice Tétu souligne néanmoins que cette opération nécessite l’injection de plus d’un million d’euro de cash pour financer le besoin en fonds de roulemen. Sans parler des 300.000 € de prestations constatées d’avance qu’il s’est engagé à assurer. Un investissement que la société peut se permettre avec ses 2 M€ de fonds propres mais qui a tout de même nécessité l’appui d’un partenaire financier, précise-t-il.

Les salariés de Sysdis devraient rapidement quitter leurs locaux de Nanterre et rejoindre ceux de Diademys dans son nouveau siège de Suresnes. L’intégrateur s’apprêtait en effet à quitter ses actuels bureaux d’Asnières pour une surface presque deux fois plus importante à Suresnes. Mais avec 1.200 m2, celle-ci risque de s’avérer rapidement insuffisante compte tenu des circonstances.

Avec le renfort du fonds de commerce Sysdis, Diademys table sur un chiffre d’affaires de 22 M€ en 2014. Microsoft devrait logiquement prendre du poids dans son activité mais sans que cela bouleverse la liste de ses partenaires structurants (IBM, Microsoft, Cisco, Aerohive, Veeam, Palo Alto, Fortinet…). De même, si la part des projets devrait remonter par rapport à celle des revenus récurrents dans un premier temps, l’entreprise reste sur son objectif de 80 à 90% de récurrent à moyen terme.