Pour certains la situation est moins délicate pour les poids lourds du secteur. Pour d’autres les PME s’en tirent mieux. Nous avons demandé à Olivier Bouderand, secrétaire général du 3SCI de les départager.

Le journal Les Echos publie un article évoquant la difficulté économique subies par les petites SSII.

« Cela montre les limites du modèle français, constitué d’un réseau de nombreuses grosses PME informatiques », explique le quotidien économique qui se base notamment sur les derniers résultats d’Aubay et de Business & Décision, respectivement en recul de 8,8% et de 7,2% ainsi que sur la situation catastrophique d’Ares et de Valtech, ces dernières étant selon nous plus victime d’erreurs de stratégie et de management que de la crise à proprement parler.

Au mois de janvier, Yoann Héber, fondateur et président de Netapsys évoquait dans nos colonnes une situation très contrastée entre les différentes SSII. « Tout dépend du secteur d’activités et de la manière de piloter ces activités », ajoutait-il.

Nous avons toutefois demandé son avis à Olivier Bouderand, qui préside le Syndicat des sociétés de services et de conseil en informatique (3SCI). Pour reprendre ses propos, les petites SSII « ont réceptionné la crise plus tard que les grosses structures ». Au second semestre 2009, les chiffres étaient ainsi nettement moins bons que durant la période précédente. « Il y a eu un décalage de 6 à 9 mois entre l’effondrement des grosses SSII et la stagnation des petites ». Il insiste d’ailleurs beaucoup sur le fait que la souplesse et la réactivité de ses membres a permis à ces derniers de mieux résister dans l’ensemble.

Et aujourd’hui ? « Ce n’est pas l’euphorie mais l’on sent des frémissements. Le chiffre d’affaires bénéficie d’un soutien sans excès». Pour y voir plus clair il faudra, estime le directeur général de LSE, attendre la rentrée, les 3 derniers mois de l’année représentant 40 à 50% du CA annuel.

« Soit on verra un redémarrage, soit il faudra attendre 2011. La moitié de nos adhérents penche pour la première hypothèse et l’autre moitié pour la seconde », conclut Olivier Bouderand. L’avenir dira qui a raison.