Après un cru 2008 moyen, le secteur des services d’infrastructures qui s’offre une croissance de 6,3%, hors maintenance, devra faire face l’an prochain, à une forte pression des coûts et à une phase de consolidation.

Le marché français des services d’infrastructures s’est modérément bien porté cette année. Le cabinet d’études PAC l’évalue à 11 milliards d’euros en 2008. Il pèse à peine la moitié du marché total des services, soit 25 milliards d’euros en 2008. Avec une croissance frôlant les 5% (contre 4,6% en 2007), ce segment des services a été surtout porté cette année par les activités d’infogérance et de conseil.

La maintenance matérielle a été en revanche en déclin. Sans cette dernière activité l’évolution des prestations d’infrastructures atteint les 6,3%, contre 3% l’an dernier. Pour preuve, les gros investissements des entreprises dans les projets d’optimisation des infrastructures. Les grands chantiers de virtualisation de serveurs, d’homogénéisation des systèmes d’information et de communication unifiée devraient continuer à se développer. Il faut rattraper le retard pris en 2003, lors que l’économie fut ralentie et les projets informatiques gelés.

Toutefois, le cabinet PAC pourrait revoir ses prévisions à la baisse, si le contexte économique actuel s’aggrave. Le marché des services d’infrastructures encore très éclaté en France, va encore se consolider. « La fragilisation des activités, la pression des coûts informatiques et la baisse des volumes devraient resurgir » analyse Elisabeth de Maulde, directrice du cabinet PAC. Pour ajouter : « L’année de détente sur les prix s’achève. Tous les acteurs sont prêts à verrouiller leurs coûts ».