Selon Pierre Audoin Consultants, les entreprises continuent à composer avec des réductions de coûts, impliquant de concentrer les investissements tout en maintenant les projets stratégiques.


En 2012, il s’agit également de faire plus avec moins. Selon une étude menée par le cabinet d’analystes Pierre Audoin Consultants auprès de 350 DSI, responsables des achats IT et autres décideurs informatiques, 2012 n’aura pas dérogé à la règle : les DSI ont dû trouver l’alchimie leur permettant de poursuivre les investissements stratégiques en technologies, tout en menant une politique rigoureuse de réduction des coûts. Une situation qu’ils connaissent depuis 2009 et qui tend à s’amplifier depuis, estime le cabinet d’analystes.

Selon les calculs de PAC, la majorité des entreprises interrogées subit toujours de fortes tensions budgétaires. Elles sont en effet 65% rapportant être confrontées à une réduction des coûts informatiques alors qu’elles ne sont que 20% à avouer prévoir une augmentation de budget, aussi faible soit-elle. Bref, un tableau type, révélateur d’une crise qui se prolonge, commente PAC. La réduction des coûts occupe ainsi le premier rang des préoccupations des DSI.

Pourtant, les projets stratégiques en cours doivent bien s’inscrire dans le temps et les investissements se poursuivre sur ce terrain. Les entreprises concentrent ainsi leurs budgets sur le critique, ou du moins, sur ce qui est réellement aligné sur leur besoin. Logiquement, révèle PAC, la mobilité (le BYOD Bring Your Own Device – par exemple), la sécurité et le Cloud Computing captent les budgets, au même titre que les très sensibles outils métiers.  « Ainsi, plusieurs thèmes sont suivis avec attention comme par exemple le web 2.0. Il en est de même avec la mobilité notamment l’intégration de nouveaux types de terminaux avec le SI interne de l’entreprise, le déploiement des applications existantes ou futures sur les terminaux mobiles. Plus globalement, l’innovation qui concerne le métier, les processus etc. suscite beaucoup d’intérêt », explique Franck Nassah Senior Vice-Président de PAC, dans un communiqué.

Ajuster les politiques de dépenses


Leurs leviers d’action ? Selon le cabinet d’analyste, il s’agit d’ajuster les politiques de dépenses et leur répartition. Ainsi, les dépenses internes ne subissent que très peu la réduction des coûts. La tendance est même d’être portée légèrement à la hausse. Le logiciel semble également moins impacté note PAC. Et sur cette ligne budgétaire, les applications Saas ont le vent en poupe, avec 60% des entreprises interrogées consommant des applicatifs Cloud – dont une des particularités est, rappelons-le, d’être facturé à l’abonnement mensuel ou annuel, plus facile à évaluer.

Considérée comme un facteur de réduction des coûts, l’infogérance est encore présente, mais sélective. « Les grands comptes utilisent plutôt l’outsourcing sélective, en ne confiant qu’une partie de leur SI aux prestataires IT, alors que certaines PME n’hésitent pas à confier la totalité de leur SI à un prestataire externe, ne pouvant recruter du personnel informatique et/ou ne désirant se concentrer que sur leur coeur de métier », explique PAC.

Autre enseignement clé : les entreprises privilégient le modèle au forfait (rejoignant le principe de l’abonnement au Saas) plutôt que le modèle en régie lorsqu’il ont besoin d’avoir recours à des prestataires – un besoin qui reste relativement élevé, juge PAC. 57 % des entreprises interrogées affirment privilégier le forfait alors qu’elles ne sont que 27 % pour le modèle en régie (et 16% pour un modèle mixte). Un contrat au forfait « mieux défini et plus facilement gérable », estime le cabinet.

 

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