À l’occasion de son point de conjoncture semestriel à destination de la presse et des analystes, Syntec Numérique a annoncé aujourd’hui une révision à la hausse de la croissance du marché des logiciels et des services IT pour l’année 2015. Au lieu des 1,8% anticipés en avril dernier, la croissance du secteur devrait finalement atteindre 2,1% en 2015, soit un marché d’une valeur de 50,5 milliards d’euros en intégrant le conseil en technologies.

Dans le détail, la croissance des services IT, qui représentent 61% de ce marché, a été rehaussée de 1,7% à 2%. Celle des logiciels (22% de la dépense) reste inchangée, à +3,4%. L’essentiel de ces 2,1% de croissance vient de la croissance des SMACS, acronyme de Social, Mobilité, Analytics, Cloud et Sécurité. Ces segments, qui ne sont autres que les cinq piliers de la fameuse transformation numérique, pèsent 5,9 milliards d’euros (soit 12% du total) et auront enregistré à eux seuls 16,9% de croissance en 2015. Les autres segments de marché sont plutôt stables en valeur, la baisse des prix et la montée de l’offshore ((7 ,7% des services informatiques) compensant la croissance en volume.

Pour 2016, la tendance est encore à l’amélioration, avec une croissance attendue de 2,4% pour le secteur (+2,3% pour les services, +3,6% pour les logiciels et +1,2% pour le conseil en technologies). La encore, ce sont les SMACS qui porteront l’essentiel de la croissance, avec une croissance anticipée de 17,6%, relève Guy Mamou Mani, président du Syntec Numérique. À l’issue de l’année 2016, les SMACS devraient ainsi peser 16% du secteur des logiciels et services. Une hausse bénéfique à l’économie locale, les SMACS nécessitant par essence de la proximité et se prêtant mal à la délocalisation. Dans les logiciels, le SaaS (+20%), qui pèse désormais 12% du marché, a également été pourvoyeur de croissance.

Autre bonne nouvelle pointée par le Syntec : la reprise des embauches, avec 12.000 créations nettes d’emplois en 2014 contre 7.000 en 2013. L’année 2015 devrait être au moins aussi bonne sur ce front, estime Pascal Brier, en charge de la commission communication du Syntec Numérique. Une tendance positive qui ne parvient toutefois pas à enrayer la hausse continue du taux de demandeurs d’emploi dans le secteur. Celui-ci s’établit désormais à 9% (contre 8% en 2013). C’est certes moins que la moyenne de l’économie nationale (14%) mais c’est préoccupant, surtout dans un secteur qui souffre de manière endémique d’une pénurie de compétences (68% des entreprises disent avoir trouvé difficilement des candidats adaptés aux postes proposés).