Teradata Marketing Applications, une division du spécialiste des plateformes analytiques de données, et Celebrus Technologies, acteur spécialisé dans la collecte et le traitement des données digitales, ont réalisé une étude commune qui dresse un comparatif du comportement des consommateurs français, britanniques et allemands face au e-commerce et au marketing personnalisé.

Cette année, selon le Centre for Retail Research l’e-commerce devrait franchir pour ces 3 marchés la barre des 151,12 milliards d’euros. Néanmoins, avec une prévision de 36,52 milliards d’euros, le marché français est à la traîne de ses homologues britannique et allemand (61,82 milliards et 52,78 milliards d’euros respectivement).

L’étude, menée auprès d’un millier de consommateurs âgés de 18 ans et plus dans chaque pays, pointe par ailleurs des niveaux de maturité différents. Ainsi, les consommateurs français utilisent bien moins souvent internet que leurs voisins pour effectuer des achats en ligne.

Autre particularité de l’Hexagone : la fidélité aux marques y est faible. On constate que 28% des Français déclarent de pas vouloir réitérer un achat auprès d’une marque incapable de proposer un marketing personnalisé. Ce chiffre est de 17% chez les Allemands et de 26% outre-Manche.

De plus, 23 % des Français interrogés déclarent vouloir se désabonner de toute communication émanant d’une telle marque, 22% feront état de leur déception auprès de leurs proches, tandis que 19 % rédigeront un avis négatif en ligne. Du côté des Britanniques, 30% des répondants affirment vouloir parler de leur expérience autour d’eux, tandis que 24% opteront pour un avis négatif en ligne. Les Allemands, au contraire, se révèlent moins virulents. Ainsi, 32% se contenteront de se désabonner, tandis que 30% n’envisagent aucune action.

La divulgation des données personnelles est une autre préoccupation majeure des consommateurs de l’Hexagone. Ainsi, 55 % des personnes interrogées ne souhaitent pas mentionner leur adresse postale, tandis que 74 % préfèrent ne pas donner leur numéro de téléphone (contre 83 % au Royaume-Uni et 87 % en Allemagne). Les données de géolocalisation sont également considérées comme des données privées ne devant pas être divulguées par les marques, comme le soulignent 24 % des répondants en France, 23 % au Royaume-Uni et 12 % en Allemagne.

Cela dit, trois personnes interrogées sur quatre en France se déclarent très confiantes dans le traitement de leurs données personnelles par les entreprises publiques du secteur de l’énergie (77 %) et des banques (76 %). En revanche, elles ont plus de doutes quand il s’agit de partager ces données avec les acteurs du e-commerce, jugées dignes de confiance par seulement 61% d’entre elles.