HP France vient d’annoncer à ses salariés qu’il allait pouvoir sauver 178 postes supplémentaires sur les 478 qu’il prévoyait de supprimer dans le cadre du plan d’économies dévoilé l’été dernier.


C’est par un mail de leur PDG en personne, Gérald Karsenti, que les salariés de HP France ont été informés la semaine dernière de la bonne nouvelle : HP est désormais en mesure de réduire l’impact du plan social annoncé en juillet dernier. Alors que 520 suppressions de postes avaient été initialement programmées, ce nombre vient d’être ramené à environ 300 (après avoir été une première fois revu à la baisse en septembre dernier).

Gérald Karsenti ne livre pas vraiment d’explications sur les ressorts de ce revirement. Mais il indique toutefois s’être appuyé sur le rapport de l’expert commandé par les comités d’entreprise des deux filiales concernées (HPF et HPCCF) pour « vendre » cette révision à la corp.

« Ces modifications ne changent en rien la nature profonde du projet de transformation, ni les raisons qui le sous-tendent, mais devraient en revanche en permettre une mise œuvre optimale, tout en sauvegardant au mieux les intérêts d’HP et de ses collaborateurs », explique le PDG dans sa missive.

Il ne précise pas non plus quelles catégories professionnelles devraient du coup échapper au couperet se contentant d’indiquer que cela devrait « ménager plus de bande passante à des activités qui sont le fer de lance d’HP en France, auprès de nos clients et de nos partenaires, mais aussi conserver des fonctions support en mesure d’accompagner nos activités dans des conditions satisfaisantes ».

Ces questions doivent d’ailleurs faire l’objet d’un nouvel examen du livre II (et vraisemblablement d’une nouvelle expertise) dans le cadre de la procédure de consultation des instances représentatives. Un imprévu qui devrait décaler d’au moins deux mois la date des premiers départs, prévus initialement pour le 31 mars.

L’ironie de l’histoire, c’est que cette annonce va probablement faire des déçus parmi les collaborateurs potentiellement concernés par le PSE. Pour limiter son impact social, HP s’était en effet engagé à ce qu’il n’y ait aucun départ forcé et s’était orienté vers un dispositif de retraite anticipée. Or une bonne part du millier de salariés éligible à ce dispositif avait exprimé son intérêt pour ce plan. Cette révision réduit donc leurs chances de quitter l’entreprise aux conditions prévues.

D’où l’initiative des instances représentatives, qui présenteront cette semaine à la direction un projet de cessation progressive d’activité s’adressant aux quelque 700 séniors qui resteront en activité à l’issue du plan social.

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