L’opérateur de services propose une offre de modulation tarifaire aux entreprises contraintes de renoncer à leurs numéros surtaxés par la loi Chatel et bientôt la LME.

 

Prosodie pourrait tirer bénéfices de la mise en application de la loi Chatel et de la loi de modernisation de l’économie (LME). La première impose depuis le 1er juin aux opérateurs télécoms la gratuite des temps d’attente et de l’assistance téléphonique. La seconde, qui entre en vigueur à partir du 1er janvier stipule que « le numéro de téléphone destiné à recueillir l’appel d’un consommateur en vue d’obtenir la bonne exécution d’un contrat, conclu avec un professionnel ou le traitement d’une réclamation ne peut pas être surtaxé. »

 

En clair, à partir du 1er janvier, les entreprises françaises n’auront plus le droit d’utiliser des numéros surtaxés pour leurs services clients. Ces nouvelles contraintes réglementaires posent deux problèmes aux entreprises concernées : elles vont devoir faire face à une perte substantielle de revenus et remplacer leurs numéros surtaxés de type 0811 (0,12 €/min.) ou 0890 (0,34 €/min.).

 

Pour ce dernier point Prosodie, qui est spécialisé dans les portails et services vocaux, a déjà la solution : c’est la modulation tarifaire. Lancée en 2005, cette offre permet de moduler le nombre d’émission d’impulsions de taxation en fonction de la nature du service demandé. Les entreprises utilisatrices sont en mesure de basculer leurs clients sur des paliers gratuits tout en continuant d’utiliser leurs numéros habituels surtaxés. Prosodie revendique onze clients utilisant ce service (vendu comme une option forfaitaire) mais une dizaine de nouveaux contrats seraient en cours de négociation.

 

La question de la perte de revenus est plus délicate. Prosodie travaille actuellement à la mise au point d’un service de paiement à l’acte, comme eux que proposent déjà les services d’annuaires. Techniquement au point, l’opérateur est pour l’instant limité par la plate-forme d’Orange Business Services, dont il dépend pour les services à revenus partagés. L’opérateur espère néanmoins finaliser une offre pour la mi-2009.